Le Groupe Télécom Algérie envisage de diversifier ses activités pour la période 2024-2028 en vue d’améliorer la qualité et la couverture de ses réseaux et investir dans de nouveaux marchés, a indiqué son P-dg, Khaled Zarat.
« Nous avons concentré nos efforts sur la voix et la Data, mais il est temps de diversifier nos activités. L’objectif est d’améliorer la qualité et la couverture des réseaux dans le pays, d’augmenter les capacités des réseaux de transport nationaux et internationaux, et de renforcer leur sécurité », a déclaré à l’APS M. Zarat, assurant que le Groupe prévoit « la construction d’infrastructures solides de centre de données (Data Centers) pour héberger les solutions de services de l’industrie numérique, tel que le Cloud, l’IPTV, la VoD et l’Internet des Objets (IoT), et en globalité le tout en tant que service (Xaas), en accord avec les orientations de la stratégie nationale de digitalisation, susceptible d’attirer davantage d’investissements ».
Il envisage également d’explorer de nouvelles opportunités d’investissement sur le marché africain, précisant qu’avec « une population jeune et une demande croissante en matière de TIC, le marché africain représente une opportunité stratégique pour le Groupe Télécom Algérie ».
M. Zarat a, en outre, mis en exergue le soutien du Groupe à l’innovation et à l’entrepreneuriat chez les jeunes talents algériens à travers des collaborations avec l’université et prévoit de créer d’autres incubateurs après celui lancé récemment à l’université des sciences et des technologies Houari-Boumediene (USTHB).
Il a indiqué que le Groupe étudie aussi la possibilité d’investir dans les startups pour soutenir le développement et la croissance des entreprises émergentes à la faveur du nouveau statut de l’auto-entrepreneur, lancée en début de l’année 2024.
Soutenir l’investissement et la production locale
M.Zarat a indiqué, par ailleurs, que le Groupe « est engagé à soutenir l’investissement et la production en Algérie, contribuant ainsi à la réduction des coûts d’importation ».
« De par nos investissements ces dernières années, nous contribuons à favoriser le développement du contenu local de données hébergées, tout en réalisant des exportations en la matière », a-t-il relevé.
Il a, à cette occasion, mis en avant les résultats réalisés par le Groupe depuis sa création il y a plus de 5 ans, tout en se félicitant de l’impact économique à « court-terme » induit par les réalisations périodiques du
Groupe et de la mise en service de deux systèmes de câbles sous-marin de très grande capacité reliant l’Afrique à l’Europe.
Ces deux systèmes ont pu ramener la capacité équipée des liaisons de transport internationales de 1.200 Gigabits par seconde (Gbit/s) à plus de 10.000 Gbit/s avec une augmentation du pic quotidien de consommation de la bande passante, allant de 780 Gbit/s à 3.360 Gbit/s entre 2019 et 2023 respectivement, a-t-il relevé.
Cette capacité a permis au client une consommation individuelle moyenne qui est passée de 500 Mégaoctet (Mo) en 2018 à 7 Gigaoctet (Go) de consommation mensuelle en 2023, et ce grâce au déploiement massif de la fibre optique (FTTx) et de la modernisation du réseau mobile 4G, a-t-il ajouté.
Le Pdg du Groupe a annoncé, en outre, la mise en place d’offres internet très haut débit d’ici la fin de l’année 2024, pouvant aller jusqu’à 1 Gbit/s pour les particuliers (contre 2 Mbit/s en 2019), et des débits « nettement plus considérables et adaptés pour les professionnels à la faveur de la constante révision à la baisse des tarifs appliqués en soutenant ainsi la politique générale de digitalisation ».
L’activité Internet et Téléphonie Mobile partage ce segment à hauteur de 43% avec deux opérateurs, avec une augmentation d’environ 28% de ses clients 3G/4G au 31 décembre 2023 par rapport à 2019.
« Suite au lancement du satellite national Alcomsat-1, notre activité satellitaire a connu un engouement massif des professionnels et actuellement, nous exploitons pleinement toutes les capacités qui nous ont été allouées par ce satellite », a-t-il expliqué.
D’autre part, M. Zarat a fait observer que le paiement électronique (paiement des factures et recharges) a connu un essor avec 31 millions de transactions à la fin 2023 contre seulement 3 millions de transactions en 2019.