L’Algérie a condamné dimanche, « dans les termes les plus énergiques », le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc, affirmant que le gouvernement algérien « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ».
« Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
L’Algérie considère qu' »il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale », ajoute le communiqué, relevant dans ce sens, que « le projet marocain qui s’inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les Ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances ».
« L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques », souligne le communiqué, affirmant qu' »elle en dénonce, également, avec force l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout Etat membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité ».
« Le Gouvernement algérien répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés »
« Le Gouvernement algérien répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés. De même, il aura recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations Unies pour assurer le respect de ses intérêts », conclut le communiqué.
Selon un décret exécutif signé par le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhenouche, le 13 mars en cours, les autorités marocaines ont récupéré des assiettes foncières, situées à Rabat, appartenant à l’Etat algérien. Le motif de cet acte est « l’extension du ministère des Affaires Etrangères ».
Dans le détail, il s’agit d’une assiette de 919 mètres carrés, d’une deuxième de 630 mètres carrés comprenant une maison en deux étages et une troisième d’une superficie de 491 mètres carrés comprenant une villa et des dépendances.
Pour rappel, l’Algérie avait rompu ses relations avec le Maroc en août 2021. L’Algérie avait accuse le pays voisin d’ »actes hostiles » à son égard. Plusieurs mesures ont suivi cette rupture : la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains, fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), et plus récemment, l’interdiction du transit des marchandises importées par l’Agérie par les ports marocains.