Les prix du pétrole grimpaient vendredi, avant une possible décision de l’alliance OPEP+ sur une prolongation de coupes de production ou d’exportations, dans un contexte de tensions sur l’approvisionnement.
Le prix du WTI pour livraison en avril a clôturé à 79,77 dollars, en progression de 1,92%. Plus tôt, il était monté jusqu’à 80,85 dollars, une hauteur plus fréquentée depuis le 7 novembre.
Le baril de Brent de la mer du Nord avec échéance en mai, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a lui enregistré un sommet d’un mois et terminé avec un gain de 2,00%, à 83,55 dollars.
La mêche a été allumée par la perspective d’un prolongement, au deuxième trimestre, des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés du groupe OPEP+.
Selon JPMorgan, l’Arabie saoudite pourrait ouvrir le bal dès le début de la semaine prochaine, chacun des sept autres membres concernés communiquant ensuite individuellement.
Les analystes estiment que le cartel produit actuellement 6,8 millions de barils par jour de moins qu’en septembre 2022, qui avait constitué un pic post-pandémie. Sur ce total, quelque 2,2 millions de barils sont concernés par des engagements pris jusqu’à fin mars, dont un million pour les Saoudiens.
Vendredi, le marché a aussi profité d’un bon indicateur chinois (Caixin), qui a montré que l’activité avait été supérieure aux prévisions des économistes, en février, dans le secteur manufacturier.
Le marché a, également, encore pu compter sur la fermeté des produits raffinés, en particulier l’essence. Le prix de gros de ce carburant s’est hissé au plus haut depuis cinq mois aux États-Unis, la référence européenne, l’Eurobob, en faisant de même.
Dernier élément porteur pour les acheteurs, la crise au Moyen-Orient. Pour les analyste, l’espoir d’un cessez-le-feu s’amenuise, après l’incident, provoqué notamment par des tirs israéliens, qui a fait plus de 110 morts à Gaza, selon le Hamas, lors d’une distribution d’aide humanitaire.