Avec une part en constante progression en termes de consommation dans le monde, le gaz naturel est plébiscité à l’échelle mondiale comme étant une ressource au rôle clé dans la transition énergétique, affichant désormais une croissance plus rapide que celle du pétrole, pour atteindre 26% de la demande en énergie à l’horizon 2050.
De par son impact limité sur l’environnement grâce notamment à ses faibles émissions de carbone comparativement aux autres énergies fossiles, le gaz naturel s’affirme comme la source d’hydrocarbures la plus propre et donc la moins polluante et a, de ce fait, un rôle vital à jouer dans le sillage de la transition énergétique mondiale vers les énergies vertes.
Avec une part évaluée actuellement à un peu plus de 23% dans le mix énergétique mondial, (qui est la répartition des différentes énergies primaires dans la production d’énergie), le gaz naturel devrait se tailler une part en progression à pas moins de 26% en 2050, selon les données du Forum des pays exportateurs du gaz (GECF), dont le 7e Sommet se tiendra à Alger, du 29 février au 2 mars.
En d’autres termes, le gaz naturel « a de beaux jours devant lui » et pour de longues décennies, s’accordent à dire experts, observateurs et organismes spécialisés en énergie. Cela est dû notamment aux avantages environnementaux et même économiques indéniables qu’offre le gaz naturel, le rendant un élément incontournable dans le développement économique.
Parmi les atouts du gaz naturel dans le processus de transition énergétique, sa contribution dans la réduction des émissions de carbone et de polluants dangereux responsables de la dégradation de la qualité de l’air, tels que les oxydes d’azote, les oxydes de soufre et les particules.
De plus, le gaz émet 50% d’oxydes d’azote de moins que le charbon et 85% de moins que le pétrole.
Avec ces avantages écologiques, le gaz naturel est l’un des outils mondiaux qui permettent de réduire les émissions de manière rapide, rentable et constante. Il constitue également une source d’énergie compétitive grâce à l’abondance et à la diversité des centres de production et des voies d’approvisionnement, par voies maritime et via gazoducs.
Tous les principaux scénarios énergétiques qui prévoient sérieusement la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) établis par l’ONU soulignent le rôle essentiel du gaz naturel dans le mix énergétique mondial.
Le GECF souligne aussi que cette ressource est le meilleur partenaire des énergies renouvelables (EnR) dans la transition vers des économies bas carbone, notamment dans la production d’électricité, moteur du développement des EnR.
Une demande mondiale en hausse de 25% depuis 2010
Et pour renforcer davantage la place du gaz naturel, comme option la plus réaliste dans la transition énergétique, l’industrie du gaz à l’international est en pleine phase de décarbonation, notamment par l’introduction de techniques nouvelles de captage de gaz, l’utilisation et la séquestration de CO2 et par l’hydrogène tiré du gaz naturel, en vue de rendre cette industrie plus verte tout au long de la chaîne de valeur d’approvisionnement (amont, activité intermédiaire et aval).
Actuellement et de façon globale, les sources d’énergie fossile (pétrole, gaz et charbon) représentent selon des données récentes de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), 70,4% du mix énergétique dans le monde et devrait diminuer à l’horizon 2045, à 69,2%.
En volume, la demande sur le gaz naturel durant les deux prochaines décennies devrait croitre graduellement de 1,1% en moyenne annuelle pour totaliser une hausse de 36% à 5.460 mds m3 à l’horizon 2050 contre 4.025 mds m3 en 2021, indique un rapport du GECF.
Avec ces perspectives, le gaz naturel consolidera ses performances enregistrées ces dernières années, puisque la demande mondiale a progressé depuis 2010 de 25%, passant de 3.326 milliards de m3 en 2010 à 4.159 milliards de m3 en 2022, relève pour sa part l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Et contrairement au gaz naturel, qui présente l’avantage d’être la source d’hydrocarbures la plus propre parmi les autres énergies fossiles à fortes émissions de CO2, c’est le charbon qui devra connaitre une forte baisse de sa part dans le mix énergétique mondial à l’horizon 2045, à 15,5% seulement contre 26,1% en 2022, notent les chiffres de l’Opep qui prévoit un léger recul de la part du pétrole, qui devrait passer de 31,2% à 29,5% sur la même période.
Cela intervient dans le sillage de l’action internationale en vue de réduire l’impact des activités humaines et notamment du secteur de l’énergie sur le climat, à travers la limitation des émissions de gaz à effet de serre (GES) par des engagements internationaux, dans le cadre des Conférences des parties (COP) sur le climat.
APS