Les marchés pétroliers ont rebondi vendredi après avoir subi une forte chute la veille. L’attention du marché se portant désormais sur l’Opep+, qui se réunit la semaine prochaine. L’alliance pourrait intervenir pour enrayer la baisse des prix.
Le baril de Brent de la mer du Nord, livrable en janvier, a enregistré une hausse de 4,12%, atteignant 80,61 dollars, repassant ainsi au-dessus du seuil des 80 dollars. De manière similaire, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre a bondi de 4,10%, s’élevant à 75,89 dollars. Ces gains font suite à une journée de pertes, où les deux références mondiales avaient atteint leurs plus bas niveaux depuis début juillet, à 76,60 dollars le baril de Brent et 72,16 dollars le baril de WTI.
La préoccupation des acteurs du marché pétrolier est désormais dirigée vers l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), La prochaine réunion ministérielle est prévue le 26 novembre à Vienne, siège de l’alliance. Les analystes estiment qu’une intervention de cette alliance devient de plus en plus probable à mesure que les prix du pétrole baissent.
Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, cité par l’agence AFP, souligne l’importance de la prochaine réunion de l’Opep+. Selon lui, l’organisation doit fournir des indications solides sur ses intentions pour l’année 2024. Il pose la question de savoir si l’Arabie saoudite, avec éventuellement le soutien de la Russie, continuera à assumer seule le fardeau des réductions de production ou si d’autres membres de l’Opep seront appelés à contribuer pour stabiliser le marché.
Bjarne Schieldrop rappelle que jusqu’à présent, l’Arabie saoudite, avec un soutien limité de la Russie, a pris des mesures proactives pour gérer le marché pétrolier en procédant à des réductions de sa production. En avril, le royaume produisait encore 10,5 millions de barils par jour, mais a depuis réduit ce chiffre à 9 millions de barils par jour, niveau actuel de sa production.
