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La filière oléicole impactée par le stress hydrique et la hausse des températures

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La filière oléicole a été impactée cette année par le stress hydrique persistant depuis plusieurs mois et la hausse des températures. Les oliveraies, principalement celles situées dans le Centre du pays, ont commencé à montrer des signes de dessèchement, mettant en péril une grande partie de ce précieux patrimoine.

Selon Arezki Toudert, président du Comité national de la filière oléicole, les wilayas du Centre, telles que Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Jijel, Boumerdès… connues pour leur grand potentiel oléicole, qui sont les plus touchées. Cependant, a-t-il précisé, « le phénomène touche tous les pays du pourtour méditerranéen ». Les conditions météorologiques difficiles (fortes chaleurs) ont provoqué d’énormes pertes, aggravées par la prolifération de la mouche de l’olivier.

« Cette année est vraiment difficile pour les oléiculteurs. Juste après le début de la floraison, vers mois de juin, de fortes chaleurs avoisinant les 50°C ont balayé le nord du pays en juillet, occasionnant d’énormes pertes. Seules les oliveraies irriguées par-ci, par-là ont été épargnées par les fournaises », souligne M. Toudert, cité par le journal El Watan.

« Les conditions climatiques ont favorisé la prolifération de cet insecte ravageur, notamment la hausse des températures lors des deux mois de septembre et octobre », a-t-il dit, en relevant l’olive de table, cultivée notamment dans l’ouest du pays, a par contre été moins touchée par la calamité du stress hydrique, car la plupart des exploitations sont irriguées et entretenues. 

Cependant, la situation est particulièrement préoccupante cette année, avec des prévisions pessimistes indiquant une chute drastique de la production nationale d’olives, habituellement située entre 120 000 et 130 000 tonnes. La situation est si critique que dans certains endroits, la production a atteint zéro. « Il se pourrait que nous n’atteignions même pas la moitié de la production habituelle », prévoit M. Toudert.

Les prix de l’huile d’olive sur le marché international ont également connu une flambée sans précédent, atteignant jusqu’à 8 à 9 euros le litre, par rapport aux 2 à 3 euros habituels. Sur le marché local, les prix ont également grimpé, avec un litre d’huile d’olive ordinaire coûtant déjà 1000 DA en début de saison de récolte, contre 500 à 600 DA précédemment. « L’huile vierge, quant à elle, dépassera certainement les 1500 DA le litre », indique M. Toudert. Les oléifacteurs risquent de subir des pertes considérables, certaines huileries risquant même une année blanche.

Le Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) pôle Soummam, financé par l’Union européenne, n’a pas réussi à atténuer la crise selon Toudert. Les propositions du comité, telles que l’installation d’une coopérative oléicole et la valorisation des déchets de l’olive, ont été rejetées, laissant le secteur oléicole en difficulté. Malgré quelques réalisations, comme un laboratoire d’analyses à Takerietz, les défis persistent, accentués par la crise actuelle.

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