Une batterie de mesures a été prise par la direction du Tourisme et de l’Artisanat (DTA) de la wilaya de Tamanrasset dans l’objectif de promouvoir les prestations et satisfaire les touristes convergeant vers la région au titre de la nouvelle saison qui s’étale de la mi-octobre à la fin avril.
Prises en coordination avec divers partenaires et opérateurs économiques de la wilaya, ces dispositions consistent en le lancement d’activités d’aménagement et de viabilisation des sites touristiques, ainsi que la mobilisation des moyens matériels et humains pour l’encadrement des voyages et randonnées projetés à travers les différents circuits touristiques de la région de l’Ahaggar, destination très prisée par les visiteurs à la découverte du patrimoine culturel et archéologique de la région, a affirmé le DTA, Hocine Ghouti.
Pour ce faire, le même responsable a fait part du lancement, fin septembre dernier avec la participation de bénévoles issus de différents secteurs et acteurs de la société, d’une campagne d’envergure de nettoiement des circuits touristiques et sites naturels disséminés à travers le territoire de l’Ahaggar.
Entre-autres nouveautés, l’on relève également l’organisation, en direction des opérateurs touristiques, de sessions de vulgarisation des mesures d’octroi des visas de régularisation auprès des 94 agences touristiques que compte la wilaya.
Cette mesure, favorablement accueillie par les opérateurs et propriétaires d’agences de voyage, traduit la volonté des plus hautes autorités du pays de booster le tourisme saharien, ont estimé des responsables d’agences rencontrés, à l’instar de Abdelkader Reguegda, propriétaire de l’Agence « Silane-Tourisme » qui a indiqué que cette mesure d’établissement de visa de régularisation « contribue à l’impulsion des activités touristiques et économiques dans région et la création d’emplois directs et indirects ».
De son côté, le propriétaire de l’agence « Takouba », Ahmed Hamdaoui, a indiqué que « les opérateurs touristiques s’emploient, en prévision de chaque saison, à mettre les bouchées doubles pour assurer une meilleure saison, à travers la vérification et l’entretien du parc roulant et la mobilisation des guides touristiques, et d’autres staffs et auxiliaires du secteur, dont les chefs de cuisine et les chameliers, dans l’optique d’offrir de meilleures prestations et préserver l’image de qualité de la région ».
« La formation des opérateurs dans divers créneaux s’avère nécessaire pour l’amélioration des prestations », assure M. Hamdaoui, dont l’opinion est partagée par Mohamed Mehiri, gérant du camp « Touareg », quartier d’Adriane à Tamanrasset, qui a rassuré que cette structure est d’ores et déjà prête pour accueillir les groupes de touristes dans de bonnes conditions.
Consolidation des plans et circuits touristiques de l’Ahaggar
Le plan touristique de la wilaya de Tamanrasset vient d’être enrichi de nouveaux circuits sillonnant les paysages féeriques naturels, monts de l’Ahaggar, dunes de sable et autres sites archéologiques riches en gravures et dessins rupestres témoignant de l’histoire séculaire de la région.
Outre les vestiges géologiques aux valeurs historiques et artistiques, l’on relève aussi le mont de l’Assekrem, situé à près de 80 km de la wilaya de Tamanrasset à une altitude de 2.800 m du niveau de la mer, un des paysages naturels et site mondial le plus approprié pour observer et contempler les lever et coucher du soleil, en plus du tumulus de l’Atakor renfermant le cratère volcanique d’Ahrane, offrant une vue d’une splendeur unique en son genre.
A cette richesse géologique et naturelle conférant à la zone le label de « destination touristique par excellence », viennent s’ajouter d’autres facteurs de beauté naturelle consistant en les sources jaillissantes de Tahabort, les cascades d’Imelaoulaouane, Issigrassene et Tamarkrest, ainsi que Oued-Afilal.
Le secteur du tourisme dans la wilaya de Tamanrasset vient d’être renforcé, au titre des mesures de développement, avec une nouvelle zone d’expansion touristique (ZET) susceptible d’améliorer les prestations et répondre aux attentes des visiteurs.
S’étendant sur une superficie de 450 hectares, cette zone devra servir d’assiette à divers projets appelés à renforcer les structures d’accueil touristiques établies actuellement à 17 établissements, dont sept hôtels et 10 campings d’une capacité d’hébergement de 1.146 lits.
Aux potentialités naturelles et archéologiques, facteurs inestimables de développement du tourisme saharien, s’ajoutent aussi les activités d’artisanat, dont notamment la bijouterie traditionnelle reflétant un riche legs culturel local de par la profusion des produits et articles aux multiples formes façonnées par les virtuoses, dont les « Tizabatine » (boucles d’oreilles), Ihebeguen (bracelet à pied), Tisseghine (bagues) et d’autres articles d’ornement.
L’activité mégissière, fortement pratiquée par la femme targuie, dépositaire principal du patrimoine culturel de la région, porte sur la production de tentes et de sacs « Agharkane » destinés à conserver la nourriture, en plus de la fabrication d’autres articles pouvant générer de nouvelles ressources.
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