Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a demandé l’affectation d’une enveloppe financière au titre de la loi de finances 2024 pour l’acquisition de drones, et ce dans le cadre du développement des moyens de la Direction générale des forêts (DGF) en matière de lutte anti-incendie, a fait savoir jeudi à Alger le ministre du secteur, Mohamed Abdelhafid Henni.
Répondant aux préoccupations des sénateurs sur le texte de loi relatif aux forêts et aux richesses forestières, lors d’une plénière présidée par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre a précisé que son département ministériel a présenté un dossier au niveau du budget de l’Etat pour lui affecter 100 millions de DA dans le cadre de la loi de finances 2024 pour l’acquisition de matériel spécial (drones) de protection et de surveillance de forêts.
M.Henni a également fait état d’une autre demande d’affectation financière de 300 millions de DA pour développer le système de suivi des feux de forêt.
Pour lutter contre ce phénomène, le ministère de l’Agriculture tend à utiliser « tous les mécanismes modernes », à travers l’Agence spatiale algérienne en recourant notamment à la numérisation et à l’organisation de sessions de formation sur le terrain au profit de la société civile et de la population, a affirmé le ministre.
Entre 2022 et 2023, la DGF a été renforcée par 340 nouveaux véhicules dotés de matériels d’intervention rapide anti-incendie, ainsi que 40 camions-citernes pour une enveloppe financière de 7 milliards de DA, a-t-il rappelé.
Le ministre a fait savoir que l’Etat avait pris toutes les mesures pour lutter contre les feux de forêt, d’où « cette amélioration enregistrée d’année en année », rappelant que l’administration des forêts comptait plus de 10.300 agents, près de 3.200 travailleurs saisonniers, et 20 établissements publics sous tutelle.
A ce propos, M. Henni a indiqué que le couvert végétal avait atteint 4,2 millions d’hectares, dans le nord du pays, et 3,5 millions d’hectares au niveau du barrage vert, un projet que son département « œuvre à développer eu égard à son importance capitale au vu des changement climatiques ».
S’agissant du texte de loi sur les forêts et les richesses forestières, le ministre a affirmé qu’il prévoyait plusieurs avantages qui vont permettre d’élargir le couvert végétal, d’exploiter les zones forestières de manière rationnelle et de préserver les populations à travers l’ouverture « de plusieurs avantages aux autres secteurs, notamment le tourisme et les projets importants ».
Lors du débat de ce texte, les membres du Conseil de la nation ont salué les dispositions contenues dans ce projet de loi notamment pour la définition des concepts sur les forêts et les richesses forestières en vue d’être au diapason des différents changements qu’a traversés le pays depuis la promulgation de la loi en vigueur, il y a 39 ans.
Les membres ont souligné dans leurs interventions l’importance d’élucider certains articles, notamment ceux relatifs à l’inventaire du bien public forestier, tout en prenant en charge le tourisme forestier outre le durcissement des peines contre les auteurs des feux de forêt.
APS