L’Algérie accueille actuellement la toute première rencontre algéro-américaine sur la santé des ruminants, mettant en lumière l’importance de la génétique pour l’amélioration de l’élevage bovin.
Organisée par l’ambassade des États-Unis en Algérie en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG) d’Alger, cette réunion rassemble des experts, des vétérinaires, des généticiens et des spécialistes de la semence et des embryons bovins.
L’objectif de cette rencontre, qui se déroulera sur trois jours (18 au 20 septembre en cours), est de favoriser un échange de connaissances et d’expériences entre les experts américains et leurs homologues algériens dans le domaine de la génétique bovine.
Les États-Unis sont mondialement reconnus pour leur expertise en génétique animale, et cette collaboration vise à identifier des moyens concrets de partenariat pour améliorer l’élevage bovin en Algérie.
L’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, s’est exprimée avec fierté sur le fait que l’Algérie soit le premier pays à accueillir un tel événement. Selon ses propos, rapportés par le journal El Watan, « pour la première fois, d’éminents experts du secteur privé et du gouvernement américain se réunissent pour trois jours pour échanger des connaissances et des expériences avec leurs pairs algériens ».
La diplomate américaine a annoncé que les deux pays disposent désormais de deux certificats sanitaires bilatéraux en génétique bovine, permettant notamment l’importation de sperme et d’embryons de vaches aux normes américaines.
Mme Aubin a souligné que la technologie génétique américaine a joué un rôle clé dans l’expansion de la production de volaille en Algérie au cours de la dernière décennie, et elle a exprimé son enthousiasme à l’idée de voir des vaches nées en Algérie bénéficier de cette expertise américaine. Elle a également souligné que cette avancée contribuera au partenariat entre les deux pays pour accroître la production et les opportunités économiques en Algérie.
Selon l’ambassadrice amércaine, ce séminaire sera une occasion de « connaître » l’industrie et les experts américains, de mieux comprendre les processus utilisés aux Etats-Unis dans l’élevage et la production laitière ainsi que les nouvelles technologies d’insémination artificielle et de transfert d’embryons.
« L’industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire dans le monde entier. La génétique bovine a été exportée pour la première fois des Etats-Unis dans les années 1960. Aujourd’hui, la génétique bovine américaine est exportée vers plus de 116 pays, contribuant de manière significative à nourrir notre population mondiale croissante », a-t-elle rappelé.
Pour sa part, Fairouz Bendahmane, directrice des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, a salué cette rencontre comme un moyen de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. Elle a réaffirmé la volonté du ministère de l’Agriculture d’intensifier la coopération pour bénéficier de l’expertise américaine.
Catherine Bowers, responsable des services vétérinaires au département américain de l’Agriculture, a déclaré que cette réunion constitue la première étape d’un programme d’échange et de coopération bilatérale. Elle a expliqué que les scientifiques américains collaboreront avec les services vétérinaires algériens pour identifier les prochaines étapes de leur collaboration.
Cette collaboration vise à améliorer les processus de production laitière et les techniques d’élevage en Algérie en tirant parti de l’expertise américaine en génétique animale. Les technologies génétiques américaines peuvent jouer un rôle essentiel dans l’objectif de l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance en matière de production de viandes et de lait.