Les cours du pétrole ont connu une légère augmentation en clôture vendredi, mais la semaine s’est terminée en baisse alors que le marché reste préoccupé par la demande en Chine, qui fait face à des problèmes économiques et une crise immobilière.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a enregistré une hausse de 0,80% à 84,80 dollars. Cependant, sur l’ensemble de la semaine, il a chuté de 1,37%.
Son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a également connu une hausse de 1,06% à 81,25 dollars. Malgré cette reprise en fin de semaine, le WTI a subi une perte hebdomadaire de 1,28%.
La remontée des prix du brut avant le week-end a été influencée par des informations signalant un important tirage des réserves de Cushing, dans l’Oklahoma, où le WTI américain est stocké. Des drones ont survolé la région et ont rapporté une réduction de plus de 3 millions de barils dans les réserves de Cushing au cours de la semaine. Cette situation préfigure un rapport positif sur les stocks à venir, qui sera publié la semaine prochaine par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), selon l’analyste Matt Smith de Kpler, cité par l’agence AFP.
Ces tirages de stocks semblent destinés à alimenter les exportations depuis la région du Golfe du Mexique, où le brut américain devient de plus en plus compétitif par rapport au brut en provenance du Moyen-Orient.
Malgré ces développements, les fluctuations des prix du pétrole sont toujours soumises à la tension entre les inquiétudes concernant la demande chinoise et les efforts de l’Arabie saoudite pour prévenir une chute des prix en réduisant sa production. Les analystes soulignent que les difficultés économiques de la Chine ont un impact sur le moral des investisseurs, ce qui les rend moins enclins à se tourner vers des actifs à risque tels que le pétrole, qui est plus volatil.
Les récentes données économiques de la Chine, telles que des ventes au détail moins fortes qu’attendu et un ralentissement de la production industrielle, ont suscité des préoccupations. De plus, la suspension de la publication mensuelle des chiffres de chômage chez les jeunes en Chine a ajouté à l’incertitude économique.
La crise immobilière chinoise a également eu un impact sur les marchés. Jeudi, le géant chinois de l’immobilier Evergrande a demandé son placement en faillite aux États-Unis, ce qui reflète les difficultés persistantes du secteur.
Parallèlement, les États-Unis surveillent les perturbations climatiques, avec des tempêtes venant de l’ouest qui pourraient affecter la région du Golfe la semaine prochaine et retarder l’arrivée de tankers transportant du brut.