L’entrée en service du barrage Kef Eddir de Damous, à l’extrême-ouest de Tipaza, interviendra « progressivement » au cours de l’été prochain, selon les services de la wilaya de Tipaza.
« Le taux d’avancement du projet du transfert hydrique du barrage Kef Eddir est actuellement estimé à 51%, et son exploitation interviendra progressivement à partir de l’été prochain, pour profiter dans une première étape aux communes de Beni Milek et Damous », ont précisé les même services, cités samedi dernier par l’agence APS.
La 2e étape d’exploitation des eaux de ce barrage, sur lequel de grands espoirs sont fondés pour mettre fin au manque accusé en matière d’alimentation en eau potable (AEP) et des eaux d’irrigation, profitera aux communes d’El Arhat, Gouraya et Messelmoune.
Quant à la 3e étape de ce projet, lancé en réalisation en juillet 2021 au niveau de ce barrage, dont la capacité théorique est estimée à 125 millions de m3 d’eau, elle concerne les communes de Hadjret Ennous, Aghbal, Sidi Ghilés, Sidi Semiane et Cherchell, en plus du renforcement de l’AEP dans la commune de Tipasa, selon la même source.
Ces prévisions d’exploitation ont été énoncées suite à une visite d’inspection par le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, durant laquelle il s’est enquis des travaux du projet du transfert hydrique du barrage Kef Eddir, dans le cadre du suivi périodique des projets structurants et vitaux, notamment ceux visant l’alimentation des citoyens en eau potable.
A noter que la production d’eau potable est actuellement estimée à 180.000 m3/ jour, dans la wilaya de Tipasa, un volume jugé « insuffisant » pour couvrir la totalité des besoins de la population locale, notamment en raison du manque des précipitations pluviales.
Les communes de la wilaya sont actuellement alimentées avec une moyenne fluctuant entre une fois par jour à une fois tout les quatre jours, un fait dénotant l’ »extrême importance » de ce projet de Kef Eddir, pour faire face à ce stress hydrique, selon les estimations de la direction locale de ressources en eau.
Une fois ce transfert hydrique opérationnel, il assurera un volume annuel global de 21 millions de m3 d’eau au profit des communes de Damous, Beni Milek, El-Arhat, Gouraya, Aghbal, Messelmoune, Hadjret Ennous, Sidi Semiane, Cherchell et Sidi Moussa, en plus d’un volume de 8. 613 m3/jour, pour une population globale de 45.897 âmes, au niveau de 58 zones d’ombre, selon la fiche technique du projet.
Ce projet « d’envergure » englobe la réalisation de 110 km linéaires de canalisations, 14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de 140.000 m3, outre une station de traitement des eaux d’une capacité de production de 210 000 m3/jour, devant être réceptionnée en trois étapes, permettant chacune la production et le transfert de 70.000 m3 d’eau/jour pour assurer l’approvisionnement des citoyens en eau potable, signale un communiqué émis précédemment par le ministère de tutelle.
Ce projet est doté d’un caractère « régional et stratégique indéniable », vu qu’il permettra, également, l’alimentation en eau potable de communes d’Aïn Defla et de Chlef (Ain Goussine, Brira et Beni Haoua), parallèlement à l’exploitation d’un volume d’eau considérable pour l’irrigation de terres agricoles au niveau de ces trois wilayas, selon la même source.