Les prix du pétrole grimpaient mardi en réaction à la fermeture d’un important terminal d’exportation turque après les séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie, sur fond d’espoirs de reprise de la demande chinoise.
Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 2,30% à 82,85 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 2,46% à 75,93 dollars.
Plus de 5.000 personnes, selon les derniers bilans, ont été tuées lundi dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine par un puissant séisme de magnitude 7.8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique.
Le terminal pétrolier de Ceyhan en Turquie devrait rester fermé une semaine environ, « le temps d’évaluer les dégâts causés par le tremblement de terre« , expliquent les analystes de DNB.
Cet important terminal d’exportation traite habituellement un million de barils de brut par jour, sa fermeture exacerbe donc « les pressions sur l’offre contribuant à la hausse des prix du pétrole« , commente Ricardo Evangelista, de chez ActivTrades.
Les prix du brut trouvent également un soutien « dans la mesure où la réouverture de l’économie chinoise, avec la fin de la politique du zéro-Covid, devrait entraîner une augmentation significative de la demande de brut cette année« , poursuit l’analyste.
Autre indicateur de la vigueur de la demande, le groupe pétrolier saoudien Saudi Aramco a décidé de relever pour mars ses prix de ventes pour ses clients en Asie, en Europe et aux États-Unis.
Pour les marchés asiatiques, il s’agit de la première augmentation des prix en 6 mois, souligne John Plassard, de Mirabaud.
De quoi « indiquer une confiance accrue dans la demande de brut, dans le contexte de réouverture de la Chine », affirment les analystes de DNB.