Après la décision de l’Opep+ de réduire sa production globale de pétrole de deux millions de barils par jours durant le mois de novembre prochain, et ce, pour soutenir le marché pétrolier, la banque américaine Goldman Sachs a relevé ses prévisions de prix du Brent pour 2022 de 99 à 104 dollars le baril.
Bien que ce chiffre de 2 millions de barils soit nominal et que la réduction réelle de la production soit plus faible, de l’ordre de la moitié, Goldman Sachs estime que le marché physique du pétrole est suffisamment tendu pour justifier de telles mises à jour des prévisions de prix, rapporte le site spécialisé Prix du Baril.
Selon cette même source, sur une base trimestrielle, Goldman prévoit que le Brent s’échangera à 110 dollars durant ce dernier trimestre de 2022 et atteindra 115 dollars le baril au premier trimestre de 2023.
La banque américaine a déclaré, dans sa mise à jour, qu’il pourrait y avoir une hausse de 25 dollars de sa prévision de Brent si l’OPEP+ maintient sa réduction de production jusqu’en 2023. Selon les dernières prévisions de Goldman, la moyenne du Brent l’année prochaine pourrait être de 110 dollars le baril en raison des réductions.
Une réduction aussi importante entraînerait une réponse des États-Unis et que cette réponse serait très probablement une nouvelle libération de brut de réserve stratégique, selon les analystes de Goldman Sachs, selon qui, même l’Agence internationale de l’énergie pourrait se joindre au déblocage de la réserve pour maintenir les prix du pétrole à un niveau acceptable.
Les analystes de la banque américaine ont également déclaré que « les tampons du marché pétrolier (stocks et capacité de réserve) restent dangereusement bas, et des prix plus élevés demeurent la principale solution viable à long terme pour faire face à l’augmentation des stocks à court terme et à une capacité d’offre plus élevée à moyen terme ».
Les prix du pétrole ont accéléré leur ascension vendredi s’acheminant encore plus près d’un baril à 100 dollars, pour le Brent, après une semaine de hausses consécutives provoquées par les baisses de production volontaires de l’Opep+.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 3,49% à 97,92 dollars, un plus haut depuis fin août. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), la bourse spécialisée dans l’énergie.) américain pour livraison en novembre a bondi de 4,73% à 92,64 dollars.