La relation commerciale entre l’Espagne et l’Algérie reste inchangée. L’Algérie a bloqué les échanges avec l’Espagne le 9 juin en raison du changement de position de Pedro Sánchez sur le Sahara occidental en faveur du Maroc.
Madrid et Alger ne parviennent pas à résoudre leur crise diplomatique pour le moment. Le boycott des exportations espagnoles se reflète déjà dans les statistiques du secrétaire d’État au Commerce : entre juin et juillet, l’Espagne a perdu plus de 4,4 millions d’euros par jour de ventes à l’Algérie, a rapporté, hier samedi le quotidien espagnol Vozpopuli.
Près de sept mois après le déclenchement de la crise, la relation économique algéro-espagnole s’est réduite aux livraisons de gaz acheminé via le gazoduc Medgaz.
Une situation confirmée au même média par le président du Cercle algéro-espagnol du commerce et de l’industrie (CCIAE), Djamal-Eddine Bouabdallah. « Rien n’a été récupéré. Le ministre ne sait pas de quoi il voulait parler. Hormis le gaz, il n’y a pas d’échanges », assure-t-il.
Par cette déclaration, M. Bouabdallah dément la « normalité » évoquée lundi dernier par le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. Le chef de la diplomatie espagnole avait indiqué qu’une « certaine normalité » avait été retrouvée dans les relations commerciales entre les deux pays, tout en soulignant qu’un « blocus » sur « certaines opérations » durait toujours.
Le gouvernement de Pedro Sanchez a confirmé, mercredi dernier, que la paralysie du commerce extérieur entre l’Espagne et l’Algérie, décrétée en juin par le régime algérien, était en vigueur.