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Le pétrole en baisse après les décisions des banques centrales

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Les prix du pétrole perdaient du terrain vendredi, après une salve de hausses des taux de plusieurs banques centrales à travers le monde, appuyant les craintes d’une récession mondiale.

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre baissait de 1,56%, à 89,05 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, perdait 1,81% à 81,98 dollars.

Mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed) a notamment procédé à un fort tour de vis de 0,75 point de pourcentage, la troisième hausse de taux de cette ampleur d’affilée, afin de juguler l’inflation.

Elle ouvrait ainsi le bal d’une semaine de hausses des taux de nombreuses banques centrales à travers le monde, à l’exception du Japon ou encore de la Turquie.

Pour Han Tan, analyste chez Exinity, cette salve de relèvements est surtout le signe que « les risques de récession mondiale pourraient bien s’intensifier », accentuant la tendance baissière du brut en plombant la demande.

Si ces craintes s’amplifient, « le Brent pourrait revenir dans la zone (des) 80 dollars le baril à court terme », estime l’analyste.

En parallèle, le dollar continue de toucher de nouveaux sommets face aux autres devises, bénéficiant d’une économie américaine qui résiste plus que prévu et de son statut de valeur refuge en période de tensions géopolitiques.

Or, les fortes hausses du dollar rendent le pétrole plus cher pour les acheteurs qui utilisent d’autres monnaies, ce qui peut peser sur la demande.

C’est notamment le cas « des géants asiatiques importateurs d’énergie » comme la Chine et l’Inde, dont les monnaies « ont été parmi les moins performantes par rapport au dollar », explique Stephen Brennock, de chez PVM Energy.

La vigueur du billet vert est partie pour durer, ajoute l’analyste, vu l’escalade des risques géopolitiques concernant l’Ukraine.

Des référendums d’annexion par la Russie ont débuté vendredi dans des régions d’Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, marquant une nouvelle étape du conflit.

L’ex-président russe et numéro deux du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a rappelé jeudi sur Telegram que son pays est prêt à une frappe nucléaire.

Mais les analystes rappellent que la guerre en Ukraine menace toujours la sécurité de l’approvisionnement énergétique.

« Avec un accord sur le nucléaire iranien qui semble peu probable, la fin des libérations des réserves stratégiques de pétrole (américaines, ndlr) « et la réduction imminente des importations russes par l’UE, tout est en place » pour un choc de l’offre massif, et par conséquent une flambée des prix du pétrole, conclut M. Brennock.

AFP

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