Les dattes algériennes ont récemment fait l’objet d’une procédure de rappel, notamment en France, invoquant la présence d’un pesticide interdit par l’Union européenne, le diflubenzuron.
Dans un communiqué publié ce samedi 10 septembre sur sa page Facebook, le ministère de l’Agriculture a réagi en précisant que l’Algérie, en tant que membre de la Convention internationale pour la protection des végétaux, n’a reçu aucune communication ou notification officielle des représentants des pays importateurs, rejetant les dattes algériennes pour des raisons phytosanitaires.
Le ministère a souligné que les exportations algériennes de ce produit ne connaissaient aucun problème pour pénétrer les marchés étrangers.
Le ministère de l’Agriculture a précisé que la campagne de traitement des dattes au diflubenzuron se termine le 30 août de chaque année, et que le traitement est effectué avant la période de maturation du produit.
Le ministère de l’Agriculture a démenti les informations diffusées les qualifiant de sans fondement. Les autorités de contrôle ont également indiqué qu’elles attachaient une grande importance à assurer des conditions de sécurité sanitaire maximales afin de fournir un produit de haute qualité au bénéfice des citoyens et des exportateurs.
Le même communiqué a aussi indiqué que «l’utilisation du pesticide Diflubenzauron a donné des résultats positifs» dans le traitement des dattes depuis 2010, soulignant qu’il n’a «aucune répercussion sur la santé humaine». Car, selon le même ministère, «il se caractérise par sa capacité à se dégrader en moins de 14 jours».
Le ministère de l’Agriculture a indiqué que les pesticides utilisés pour lutter contre les parasites agricoles sont « homologués » et inscrits au registre des produits phytosanitaires à usage agricole agréé par le Comité national de certification multisectorielle «agriculture, commerce, santé…».
Le ministère a également déclaré, que le comité susmentionné, «avait approuvé le pesticide «Diflubenzuran» depuis 2010 et son agrément a été renouvelé en 2020, après vérification par les membres du même comité que le pesticide répond aux exigences phytosanitaires applicables au niveau international».
Le journal Echorouk a annoncé dans un article paru le 06 septembre 2022 sur son site officiel et dans la version papier diffusée le mercredi 7 septembre 2022, l’arrêt de l’exportation des dattes.
L’auteur de l’article en question, le journaliste Belkacem Haouam, a été placé jeudi 8 septembre sous mandat de dépôt par le tribunal de Hussein Dey à Alger.
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a mis en garde, mercredi dans un communiqué, contre les informations non confirmées qui «pourraient attenter à la réputation du produit algérien et porter préjudice à l’économie nationale».