Les prix du pétrole ont fini en hausse vendredi à quelques jours d’une réunion de l’Opep+ sans grand espoir d’une augmentation de l’offre, tandis que dans le même temps les craintes de ralentissement de l’activité persistent.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois a terminé en hausse de 2,28% à 98,62 dollars. Plus tôt en séance, le baril américain grimpait de plus de 5%.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a conclu à 110,01 dollars en progrès de 2,67%.
« Les prix du pétrole se sont redressés après qu’Exxon et Chevron se sont montrés optimistes quant aux perspectives de la demande de brut et aux attentes selon lesquelles l’OPEP+ n’augmenterait pas la production en septembre », a affirmé Edward Moya de Oanda.
« Avec la réunion de l’OPEP+ la semaine prochaine, (le brut) pourrait consolider ses récents gains au cours des prochaines sessions », ajoutait Jeffrey Halley, du même cabinet d’analyses.
Les acteurs du marché s’attendent à ce que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix partenaires (OPEP+) laisse inchangée ses objectifs de production pour le mois de septembre lors de sa prochaine réunion par visioconférence mercredi à Vienne, le siège du cartel.
Et ce, malgré les appels du pied du président américain Joe Biden vers l’Arabie saoudite pour ouvrir les robinets de brut.
Mais Ryad résiste aux pressions, invoquant ses engagements vis-à-vis de l’alliance.
« Certaines sources ont suggéré qu’une légère augmentation serait discutée », tempère toutefois Craig Erlam, de Oanda.
Pourtant, une série de données macroéconomiques défavorables aux États-Unis « ont intensifié les craintes que l’économie mondiale ne se dirige vers une récession », notait Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Mais pour les analystes de JP Morgan, « le risque de récession n’était pas pris en compte par les cours de l’or noir ». « Et ce risque croît », affirmaient-ils dans une note vendredi.
Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est contracté d’avril à juin de 0,9% en rythme annualisé, selon les chiffres publiés jeudi. Il s’agit du deuxième trimestre consécutif avec un PIB en terrain négatif.
Résultat, l’écart de prix entre les deux références mondiales du brut, de l’ordre de 10 dollars, était particulièrement marqué, le pétrole restant plus abondant aux États-Unis qu’en Europe.
AFP