Les journalistes et employés d’El Watan observeront une grève de deux jours à partir de mercredi 13 juillet 2022, selon un communiqué paru dans l’édition papier du journal ce mardi.
Dans le communiqué, signé par le Conseil d’administration de la SPA El Watan, l’on évoqué « le non paiement des salaires durant quatre mois » et « une situation sociale devenue critique ».
« Les travailleurs de la SPA El Watan , sous l’égide de leur syndicat UGTA , ont décidé d’opérer un mouvement de grève à partir de demain , et ce , pour deux jours afin de protester contre le non paiement de leurs salaires durant quatre mois », lit-on dans le communiqué.
« Pour les 150 journalistes et employés , la situation sociale est devenue critique et a dépassé le seuil de tolérance, d’autant que les horizons sont bouchés pour espérer une issue à l’étranglement financier que subit la société », a écrit le Conseil d’administration, pour qui ce mouvement de grève « se veut comme un appel pour trouver rapidement une solution. «
Tout en saluant « le courage et l’abnégation des travailleurs d’El Watan », le CA d’El Watan a indiqué que « la non – parution du journal pendant ces deux jours sera pénalisante pour nos lecteurs. »
« La direction générale s’attelle depuis plusieurs mois à trouver des solutions avec l’administration fiscale et la banque principale de la SPA , le Crédit populaire d’Algérie ( CPA ) , qui lui ont bloqué tous les comptes financiers », a rappelé le Conseil d’Administration, qui a ajouté que « les nombreux appels en direction des pouvoirs publics sont restés vains. »
« Seule une issue rapide mettra un terme aux souffrances des travailleurs et rétablira la gestion d’El Watan dans son fonctionnement normal », a expliqué la même source, qui a rappelé qu' »El Watan, premier tirage national, ne bénéficie pas de la publicité de l’ANEP , le contrat avec celle – ci ayant été rompu unilatéralement. »
La direction d’El Watan « s’excuse auprès de ses lecteurs et de ses annonceurs de ce que leur quotidien ne puisse être présent durant deux jours au niveau des kiosques, comme il est d’usage depuis 32 ans », et « prend acte de ce mouvement social. »
La direction a assuré qu’elle « continuera de tenter d’user de tous les moyens pour pérenniser un journal qui a vécu tant de souffrances et a rapporté en toute objectivité et conscience l’actualité nationale et le vécu des Algériens tel qu’il l’a fait au cours de ces trente dernières années. »