Un consortium formé par Neptune Energy et Sonatrach, la compagnie pétrolière publique algérienne, a réclamé 80 millions d’euros à l’espagnol Técnicas Reunidas en garantie pour la construction d’un complexe d’hydrocarbures, a rapporté, hier vendredi, le quotidien espagnol El Pais.
Cette démarche intervient en pleine crise diplomatique entre les deux pays, après qu’Alger ait décidé il y a quelques semaines de suspendre le traité d’amitié signé avec l’Espagne il y a près de 20 ans en représailles à son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, explique le même média.
En octobre 2020, Técnicas Reunidas a engagé une action en justice contre le maître d’ouvrage de ce projet, le consortium de Neptune Energy et Sonatrach, pour compenser les surcoûts de construction du complexe, ce qui a enclenché un processus que l’entreprise qualifie d' »habituel » en la matière. classe de contrats, selon la même source.
Ces négociations ont duré jusqu’en 2021 et 2022, mais aujourd’hui, comme l’explique la société d’ingénierie espagnole à la Commission espagnole des valeurs mobilières (CNMV), les pourparlers « raréfiés » menés en Algérie au cours du deuxième trimestre de 2022 ont culminé le 8 juin avec la demande du client d’exécuter les garanties de bonne exécution pour un montant de 80 millions d’euros », lit-on dans l’article du média espagnol.
La firme d’ingénierie s’est vu attribuer ce contrat en août 2013 d’un montant de 1 000 millions de dollars (950 millions d’euros à taux de change actuels), pour développer de nouvelles installations dans un complexe d’hydrocarbures près de la ville d’Adrar, située dans le sud-ouest de l’Algérie, a précisé le même média.
Le projet Touat Gaz comprenait l’ingénierie, l’approvisionnement, la construction et la mise en service d’installations de traitement de gaz d’une capacité de production de gaz estimée à 13 millions de mètres cubes par jour.