Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, s’est exprimé sur les 10 groupes industriels publics sous tutelle du ministère, en sus de deux entreprises publiques économiques (EPE), qui activent dans plusieurs branches industrielles, et assurent 97.327 postes d’emploi.
Ces groupes ont enregistré « une reprise » dans leurs activités après le recul de la crise sanitaire, a indiqué le ministre, qui a précisé que durant le 1e trimestre de l’année 2022, ces groupes ont réalisé un chiffre d’affaire s’élevant à 88.241 millions de DA, avec une augmentation estimée à 18,3%, par rapport à la même période de 2021, tandis qu’une valeur ajoutée d’un montant de 31.497 millions de DA a été enregistrée, avec une augmentation estimée à 7,8% par rapport au 1e trimestre de 2021.
Concernant l’usine El Hadjar, le ministre a affirmé que « toutes les dispositions indispensables à sa relance », seront prises.
Récupération de plus de 2.300 hectares de foncier industriel non exploité
S’agissant du foncier industriel non exploité, le ministre a précisé, dans un entretien accordé au site d’information « Aldjazair Al-An » (Algérie maintenant) publié mercredi, que sa superficie est estimée à 5.433 hectares sur un total de 38.503 hectares de foncier industriel destiné à l’investissement (14%).
Pour ce qui est du foncier industriel inexploité, le ministre a fait état de 2.321 hectares dont 642 récupérés après des poursuites judiciaires et 1.679 après annulation des actes de concession octroyés par des walis.
Répondant à une question sur la réalisation d’une laiterie à Alger d’une capacité de production de 1.000.000 litres/jour conformément aux instructions du Président de la République, le ministre de l’Industrie a souligné « l’attachement de son département et du ministère de l’Agriculture à la réalisation de cette usine dans les plus brefs délais ».
Répondant à une question relative au sort des groupes industriels dont la propriété revenait précédemment à des hommes d’affaires qui se trouvent désormais en prison pour des affaires de corruption, le ministre a rappelé que plusieurs sessions du Conseil des participations de l’Etat (CPE) ont été tenues, en vue d’examiner les dossiers de certaines sociétés saisies et prendre des décisions à leur sujet, dans l’attente de la finalisation des décisions de justice concernant les sociétés restantes et l’amorce de l’opération de leur transfert.
La nouvelle loi sur l’investissement
Concernant le nouveau projet de loi sur l’investissement, M. Zeghdar a indiqué qu’il permettra, dès son entrée en vigueur, d’attirer des projets et des investissements locaux et étrangers à dimension nationale, voire régionale lors des « prochaines années ».
Le ministre a précisé que le projet de loi prévoit essentiellement de définir les missions et prérogatives du Conseil national de l’investissement dans la proposition de la politique nationale d’investissement et la réorganisation de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) en changeant son appellation pour lui conférer un caractère algérien au plan international pour devenir l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement et en la plaçant sous l’autorité du Premier Ministre.
Au niveau de l’agence, un guichet unique sera créé pour les grands projets et les investissements étrangers et les guichets décentralisés seront renforcés pour devenir l’interlocuteur unique des investisseurs au niveau local et auront pour mission d’aider et d’accompagner les investisseurs dans la réalisation de leurs projets.
Le nouveau texte prévoit la numérisation des procédures relatives au processus d’investissement, à travers la création d’une « plateforme numérique pour l’investisseur » qui sera gérée par l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement et qui permettra de fournir toutes les informations nécessaires aux investisseurs, à savoir les opportunités d’investissement, les dispositifs chargés de l’investissement, les avantages liés à l’investissement, ainsi que l’offre immobilière disponible.
Il vise, entre autres, à restructurer les systèmes d’incitation à l’investissement et à les orienter vers les secteurs prioritaires et vers les régions auxquelles l’Etat accorde un intérêt particulier ou ceux qui revêtent une importance particulière pour l’économie nationale, tout en élargissant le champ de garantie de transfert des montants investis et de leurs revenus aux investisseurs non résidents.
Les textes réglementaires de la loi seront publiés « dès son entrée en vigueur », selon le ministre.