Salah Eddine Charit, cadre central de l’Algérienne des Eaux (ADE), a déclaré que la situation actuelle des ressources en eau au niveau national est dans une relative stabilité par rapport à l’année dernière.
Intervenant ce mercredi sur les ondes de la radio chaîne 1, il a attribué cela à l’augmentation du taux de remplissage des barrages cette année, estimé à 10%.
Concernant la stratégie du secteur pour augmenter les capacités hydrauliques du pays, il a révélé l’existence d’un programme visant à mettre en place davantage d’usines de dessalement d’eau de mer.
En parallèle, a-t-il dit, le ministère a lancé un programme urgent de forage de 700 puits, car il connaît de grands progrès dans le processus d’achèvement, et devrait être achevé d’ici cet été.
Il a souligné qu’un programme similaire est actuellement mis en œuvre par les autorités locales à travers les wilayas du pays et comprend « le forage de 1200 puits supplémentaires, et ce programme est sur le point d’être achevé ».
Il a rassuré les citoyens que l’Algérienne des Eaux a élaboré un plan d’urgence qui garantit l’approvisionnement en eau dans des proportions plus importantes pendant la saison d’été, et qui repose sur 3 axes :
La maintenance des structures de production et de distribution; la lutte contre le phénomène de l’eau non facturée, les fuites d’eau et la perte de quantités importantes annuellement, lutte contre les branchements illégaux et la suppression des compteurs.
Et enfin, le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation pour économiser la consommation d’eau et assurer la récupération et la réutilisation de grandes quantités afin d’améliorer le service public.
Le prix facturé actuel ne représente que le prix du service public, puisque le coût du mètre cube d’eau est actuellement de 68 dinars, alors que le prix facturé ne dépasse pas 24 dinars pour toutes les catégories de clients, ce qui ne couvre que 37% du coût de production.
Il a révélé que les dettes des clients dans diverses catégories s’élevaient à plus de 66 milliards de dinars en raison de la réticence à payer, expliquant qu’elles ont connu une augmentation significative lors de la pandémie du Covid-19, elles ont dépassé le plafond de 40 milliards de dinars, un augmentation de 68% par rapport à l’habituel.
Il a estimé les dettes des ménages et ceux qui n’ont pas payé à plus de 11 milliards de dinars, tandis que les dettes accumulées des administrations publiques ont dépassé 16 milliards de dinars, soit 25% de la totalité des dettes.