L’Arabie saoudite a enregistré son taux de croissance le plus important en dix ans, avec une hausse de 9,6% au premier trimestre 2022 par rapport à la même période l’an dernier, grâce à l’essor du secteur pétrolier.
« Les activités pétrolières ont permis au produit intérieur brut (PIB) réel de réaliser le taux de croissance le plus élevé de ces dix dernières années, à 9,6% au premier trimestre 2022 », a indiqué l’Autorité statistique saoudienne dans ses premières estimations publiées dimanche.
Le secteur pétrolier a enregistré une hausse de 20,4% au premier trimestre comparé au premier trimestre 2021, tandis que les activités non pétrolières ont progressé de 3,7%, a précisé la même source.
Les données pour le trimestre 2022 sont toutefois « encore incomplètes » et pourront être révisées, a-t-elle ajouté.
La guerre en Ukraine et la flambée des prix du brut ont été une aubaine pour les Etats producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.
Le PIB du royaume devrait croître de 7,6 % pour l’ensemble de l’année 2022, selon des prévisions du Fonds monétaire international.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, Ryad a résisté aux demandes des États-Unis d’augmenter sa production pour tenter de contenir les prix.
Le royaume saoudien et les Emirats arabes unis ont souligné leur engagement envers l’alliance pétrolière OPEP+, que Ryad et Moscou dirigent, démontrant ainsi leur indépendance croissante par rapport à l’allié historique américai
Le mois dernier, l’agence de notation Fitch a révisé ses perspectives pour l’Arabie saoudite, prévoyant que le royaume enregistrerait un excédent budgétaire en 2022 pour la première fois depuis 2013.
Mais Fitch a noté que, malgré les efforts de diversification de l’économie, le pétrole représente encore plus de 60% des recettes budgétaires totales de l’Arabie saoudite.