L’Espagne a assuré que le gaz qu’elle acheminera vers le Maroc ne proviendra pas d’Algérie, rapporte ce jeudi 28 avril 2022 plusieurs médias.
L’Algérie a menacé de rompre son contrat gazier avec l’Espagne, si celle-ci acheminait le gaz algérien vers une tierce partie autre que celle prévue dans les contrats.
En effet, le ministère algérien de l’Energie a annoncé, hier mercredi, que son homologue espagnol l’a informé de sa décision d’autoriser le fonctionnement en flux inverse du gazoduc Maghreb-Europe (GME).
Ce dernier, qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, a été fermé le 1er novembre dernier par l’Algérie dans un contexte de crise politique avec Rabat.
Le ministère de l’Énergie a précisé que tout acheminement de « quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols ».
«En aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne», a affirmé mercredi soir le ministère espagnol de la Transition écologique, selon la même source.
«L’activation de ce mécanisme a été discutée avec l’Algérie ces derniers mois et communiquée aujourd’hui (mercredi) au ministre algérien» de l’Énergie, a-t-il ajouté.
La décision prise par l’Espagne mi-mars de soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental afin de mettre fin à près d’un an de crise diplomatique avec Rabat a suscité la colère L’Alger.