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Approvisionnement en gaz algérien du Maroc : l’Algérie met en garde l’Espagne

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L’Algérie a menacé de rompre son contrat gazier avec l’Espagne, si celle-ci acheminait le gaz algérien vers une tierce partie autre que celle prévue dans les contrats. L’Espagne envisage d’acheminer le gaz algérien vers le Maroc en inversant le flux du Gazoduc Maghreb Europe (GME), dont le contrat a pris fin le 31 octobre 2021.

En effet, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a été informé « ce jour par message électronique, par son homologue espagnole, Mme Teresa Ribera, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Selon la ministre espagnole, cette opération interviendra ce jour ou demain », indique ce mercredi un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, repris par l’agence APS.

Autrement dit, l’Espagne veut approvisionner le Maroc en gaz importé d’Algérie en inversant le flux du gazoduc Maghreb Europe. Le 31 octobre 2021, l’Algérie avait mis au contrat de ce gazoduc traversant le territoire marocain pour acheminer le gaz algérien vers l’Espagne et le Portugal. Pour rappel, l’Algérie et le Maroc n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis le mois d’août 2021.

A cet effet, selon la même source, le ministère de l’Energie et des mines tient à préciser que tout acheminement de « quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols ».

Les relations entre Alger et Madrid ne sont pas au beau fixe en raison du revirement du gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez, sur la question du Sahara occidental, qui a annoncé son soutien au plan d’autonomie marocain pour ce territoire occupé.

Le 19 mars dernier, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Madrid, et le 1er avril, le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar avait indiqué qu' »il n’est pas exclu de procéder à un recalcul des prix (du gaz) avec notre client espagnol ».

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