Slim Othmani, président du think tank le CARE, a déclaré, lors d’une Journée d’études organisée par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE), sous le thème : «Quelle finance digitale pour l’Algérie», que l’inclusion financière impliquait la digitalisation du système financier algérien.
Dans une déclaration faite ce jeudi 17 mars 2022 à la Radio nationale, Slim Othmani a indiqué que « le véritable sujet c’est l’inclusion financière et on est obligé d’utiliser le moyen de la finance digitale et donc de digitaliser le système financier algérien ».
L’inclusion financière concerne toutes les catégories que ce soit un individu lambda qui n’a pas de compte en banque ou qui se trouve dans un région excentrée, a-t-il précisé.
Il a également ajouté que l’inclusion concerne aussi l’entreprise pour obtenir un crédit et utiliser des comptes en banque.
« Nous allons apporter l’ancrage juridique et réglementaire nécessaire à l’émergence de prestataires de services en matière de paiement électronique », a indiqué Mouatassem Boudiaf, le vice-gouverneur de la Banque d’Algérie, selon le même média.
M. Boudiaf a indiqué que la majorité des détenteurs de Carte interbancaire (CIB) ou Edahabia d’Algérie Poste utilisent leurs cartes uniquement pour le retrait, alors qu’ils « préfèrent utiliser le cash dans leurs transactions de paiement », a-t-il ajouté.
S’agissant du nombre des comptes, ils dépassent les 23,6 millions au niveau d’Algérie Poste et 14 millions au niveau des banques.
«Les chiffres sont considérables, mais ce n’est pas pour autant que ces gens utilisent l’instrument de paiement électronique», a précisé le vice-gouverneur de la Banque d’Algérie, selon la même source.
Selon les chiffres avancés par le même responsable, 80% des opérations de transactions électroniques en Algérie sont des retraits d’argent, alors que le taux d’utilisation des cartes bancaires pour le paiement n’excède pas les 6%, précise la Radio nationale.