Le pétrole poursuivait mardi sa chute, les deux références de l’or noir perdant plus de 5%, entraîné vers le bas par les espoirs suscités par les négociations russo-ukrainiennes et les inquiétudes d’un ralentissement de l’économie chinoise.
Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 5,48% à 101,04 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril chutait de 5,50% à 97,34 dollars.
Les cours de l’or noir continuaient de baisser par rapport aux sommets atteints la semaine précédente, tirés par « l’espoir que les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine puissent conduire à une désescalade du conflit », commentait dans une note Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Il y a une semaine les cours avaient atteint un record depuis 2008, à 139,13 dollars pour le Brent et 130,50 pour le WTI.
Si les deux références de l’or noir ont dévissé depuis avec une décrue de la « prime de risque » sur l’approvisionnement représentée par la guerre en Ukraine, ils restent en hausse de plus de 46% sur un an.
Délégations russe et ukrainienne doivent reprendre mardi leurs pourparlers interrompus la veille, alors que les frappes russes se multiplient à Kiev et que l’armée russe élargit son offensive à tout le pays, au 20e jour de son invasion de l’Ukraine.
Dans la nuit, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que les Russes ont « commencé à comprendre qu’ils n’arriveront à rien par la guerre« . »Une résolution pacifique du conflit en Ukraine pourrait conduire à des sanctions moins sévères à l’encontre de la Russie et alléger les pressions sur l’offre« poursuit Ricardo Evangelista.
En Chine, en raison d’une augmentation du nombre de cas de Covid-19, un confinement sanitaire a été décrété dans plusieurs villes dont Shenzhen, centre technologique du sud du pays.
« L’évolution de la situation en Chine, où la nouvelle vague d’infections Covid-19 pourrait réduire la demande à court terme, a également pesé sur le prix » du pétrole, affirme Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.
Les potentielles réductions « de l’activité économique en Chine, résultant des mesures de restrictions sanitaires entraîneront une baisse de la demande qui devrait être bien accueillie par les investisseurs qui ont évolué dans un marché très tendu » et elle pourrait contribuer à une baisse des prix, confirme Ricardo Evangelista.
De nombreuses usines sont à l’arrêt. Le confinement « aura des répercussions » économiques « s’il dure« , a estimé lundi le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton.