Le groupe énergétique italien ENI veut renforcer sa place en Algérie dans un contexte marqué par une forte demande européenne du gaz.
En effet, la guerre en Ukraine a fait prendre conscience aux pays de l’Europe centrale et de l’Ouest leur dépendance au gaz russe. L’épée de Damoclès que fait placer le président russe, Vladimir Poutine, sur la tête des dirigeants européens quant à l’approvisionnement du vieux continent en gaz, a poussé les Européens à diversifier leurs fournisseurs.
Dans le cadre d’un accord séparé, le géant britannique BP (British Petroleum) est sur le point de vendre à Eni ses participations dans deux grands développements gaziers en Algérie – In Salah Gas et In Amenas, ont indiqué des sources, hier vendredi, à l’agence britannique Reuters.
Eni et BP ont conclu un accord pour fusionner leurs opérations pétrolières et gazières en Angola, selon Reuters qui a précisé que l’accord prévoyait la création d’une société appelée Azule Energy qui devrait être le plus grand producteur d’Angola.
Les deux groupes énergétiques étaient sur le point de lever environ 2,5 milliards de dollars de financement pour aider à financer la joint-venture et étaient également proches d’un accord séparé pour qu’Eni achète des participations dans des centrales à gaz algériennes, selon l’agence britannique.
Le changement de propriétaire des deux centrales à gaz du sud de l’Algérie aidera Eni à développer l’infrastructure énergétique de l’Algérie et à exporter du gaz vers le sud de l’Europe via des gazoducs, selon la même source.
L’Italie cherche à augmenter ses importations de gaz en provenance d’Algérie pour aider à réduire sa dépendance aux flux de Gazprom après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour ce faire, l’Algérie doit augmenter sa production de gaz en amont, a expliqué Reuters.