Après un léger répit d’un jour, les prix du pétrole sont repartis à la hausse vendredi, en réaction aux inquiétudes sur l’approvisionnement en énergie en provenance de la Russie à cause des sanctions visant ce géant pétrolier.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à 118,11 dollars, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis août 2008. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, le Brent a pris 21,9 %.
« Tant que la guerre se poursuit, qu’il y a autant d’incertitude et la crainte de voir les barils russes retirés du marché, les prix vont rester élevés », a commenté Matt Smith, responsable de l’analyse pétrole chez Kpler, cité par l’agence AFP.
Dans une note publiée jeudi, la banque américaine JP Morgan a indiqué que le Brent pourrait terminer l’année 2022 à 185 dollars le baril si l’approvisionnement russe continue d’être perturbé.
La banque américaine s’attend à ce que ce niveau soit atteint si l’approvisionnement russe en pétrole continue d’être interrompu par les sanctions occidentales après l’invasion de l’Ukraine. Selon les analystes de JP Morgan, actuellement, 66% du pétrole russe a du mal à trouver des acheteurs.
A noter que toutes les sanctions économiques imposées jusqu’à présent à la Russie, n’incluent pas le pétrole et le gaz. Néanmoins, le président américain Joe Biden fait face à des appels pour interdire les importations d’énergie russe, mais n’a jusqu’à présent pas imposé de sanctions sévères sur le pétrole.
Le gouvernement américain réfléchit à une réduction des importations de pétrole russe par les Etats-Unis, a déclaré vendredi la Maison blanche, alors qu’une proposition de loi interdisant tout achat de produit énergétique russe par Washington circule au Congrès.