Le professeur Arezki Mekliche, maître de conférences à l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA), s’est exprimé aujourd’hui sur la dépendance de l’Algérie des importations du blé et autres aliments du bétail. En effet, notre pays importe entre 50% à 60% de ses besoins en blé, avec une production ne dépassant pas les quelque 4 millions de tonnes (3,95 millions de tonnes entre 2019-2020). Les besoins des importations poursuivent leurs courbes ascendantes pour l’année 2022, et se situent à 8,1 millions de tonnes, soit plus de 25% par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, le produit qui constitue un aliment de base dans le mode consommation des Algériens connaît naturellement une flambée de ses prix, la plus importantes depuis 2008, la Russie et l’Ukraine représentant, à elles seules, plus de 30% des exportations mondiales.
Selon le professeur, « des solutions existent pourvu qu’on dispose d’une stratégie à long terme et qui soit basée sur la science ». « J’y crois », a-t-il insisté, lors de son intervention sur les ondes de la radio chaine 3, particulièrement à l’évocation de l’agriculture saharienne.
Le professeur Mekliche a cité, avec force détails, des techniques et pratiques culturales à adopter à même d’arriver à de meilleurs rendements. A noter que les rendements de la production de céréales en Algérie se situent actuellement à une moyenne de 18 quintaux à l’hectare dans le nord du pays.