Les cours du pétrole, enthousiastes en séance, ont finalement clôturé en petite hausse mercredi après une réduction des stocks américains de pétrole un peu décevante mais des données sur l’emploi favorables.
Cela a permis au baril de Brent de repasser au-dessus des 80 dollars pour la première fois depuis l’apparition du variant Omicron fin novembre.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars a pris 1% à 80,80 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février a avancé de 1,11% à 77,85 dollars.
En matinée, le cours de l’or noir avait affiché une plus vive progression après l’annonce d’un bond de la création d’emplois privés aux États-Unis, mais la hausse s’est atténuée après la publication des chiffres des stocks de pétrole par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Le secteur privé aux États-Unis a créé près de deux fois plus d’emplois qu’attendu en décembre et au total plus de 6 millions en 2021, selon l’enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP publiée mercredi, de quoi rassurer le marché.
Les données ont cependant été recueillies mi-décembre, avant que le variant Omicron du Covid-19, extrêmement contagieux, ne perturbe le fonctionnement de l’économie.
Quant aux stocks de brut américains ils se sont réduits de 2,1 millions de barils la semaine dernière quand les analystes s’attendaient à une chute bien supérieure de 3,65 millions de barils, selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg.
C’est néanmoins la quatrième réduction hebdomadaire significative des réserves commerciales de brut américain en autant de semaines.
Reflétant une moindre demande pour la dernière semaine de l’année alors que le variant Omicron a limité les déplacements, les réserves d’essence ont fortement augmenté de 10,1 millions de barils, un chiffre qui a aussi pris de court les analystes.
« Les marchés ont été surpris par le volume de l’augmentation des stocks d’essence alors qu’on commence à voir l’impact d’Omicron sur la demande puisque davantage de personnes restent à la maison pour travailler », a affirmé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
La tendance des cours reste bien orientée « alors que l’offre demeure étroite », ajoute l’analyste citant les ruptures de production intervenues dans plusieurs pays comme l’Equateur, la Libye et le Nigéria.
AFP