L’année 2021 a tiré sa révérence, laissant derrière elle des plaies ouvertes certes, mais également des espoirs de relance économique, qui ne sont qu’a leur balbutiement.
Ayant débuté par la nomination d’un nouveau premier ministre d’obédience économique, puisque Aimen Benabderrahmane n’était autre que le ministre des Finances, le ton était donné et la priorité absolue du nouveau gouvernement qui remplace celui de Djerad, était la mise en œuvre d’une relance économique efficiente. Mais les événements et les crises qui ont éclaté allaient rendre cette tâche particulièrement difficile.
Le 1er trimestre de l’année fut des plus catastrophique en matière d’application des nouveaux paradigmes de gestion, et les textes de loi promulgué à cet effet, révélant une espèce de résistance de la part de certains responsables et élus , qui œuvraient à maintenir l’Algérie dans le chaos et dans l’anarchie. Un bras de force s’est alors engagé entre les pouvoirs publics, et les monopoles, et lobbys, en même temps que l’émergence de nouvelles institution et services dédiés à la prise en charge des préoccupations des citoyens, à travers une loi de finances dont l’objectif majeur, est l‘amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, vie une fiscalité revue et adaptée aux circonstances.
Car il faut le dire, l’économie national a subi les pires situations de son histoire. Entre les inondations, les feux de forets, et les effets de la crise sanitaire, imposant un sérieux problème d’approvisionnement en oxygène, il est clair que le poids de tous ces maux allait sensiblement affecter la relance économique et la concrétisation des réformes engagées.
Autant de facteurs de retards et de manque à gagner, mais également des débuts de résultats, qui viennent agiter une lueur d’espoir dans la mesure ou la croissance économique a atteint 4,2% durant les six premiers mois de l’année en cours. Chose qui a été possible grâce à la reprise de l’activité dans les secteurs des Hydrocarbures, de l’Industrie, du Bâtiment-Travaux Publics et Hydrauliques (BTPH), y compris les services et travaux publics pétroliers (STPP), les Services marchands et les services non marchands, a précisé l’Office.
Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont augmenté, au cours des six premiers mois de l’année 2021, de 95,55 % pour atteindre 2,03 milliards de dollars, alors que La moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée de 67,81 dollars/baril en mai dernier à 72,31 dollars en juin, soit une hausse 6,6%. Des chiffres qui vont se maintenir jusqu’à la fin de l’année, avec un pic des exportations, qui touche la barre de 4,5 milliards de dollars fin novembre 2021.
Par ailleurs, en guise de soutien à cette vision économique, l’année 2021 s’est particulièrement distinguée par le volume des partenariats et d’accords signés à travers le bal des chefs d’Etats, et d’ambassadeurs, qui ont foulé le sol algérien. Une approche nouvelle en diplomatie a contribué à redonner à l’Algérie un semblant d’attractivité économique qu’il va falloir confirmer et pérenniser.
Des expériences louables sont nées de cette stratégie, tel que le déploiement des grandes entreprises tel que la Sonelgaz sur les marchés africains, notamment, au Nigeria , Mauritanie, Libye et bientôt en Egypte, ou encore la concrétisation du projet du Gazoduc avec le Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP), reliant le Nigéria à l’Europe via l’Algérie.
Donc, les perspectives sont bien réelles, et elle peuvent impacter positivement l’économie nationale, pour peu que les niches de la discorde, de la corruption, et de la bureaucratie soient éradiquée, et que les orientations et les pratiques anciennes soient balayées du paysage économique, mais on n’en est pas encore là.
Autrement dit, l’année 2021 a été celle de l’assainissement, de la définition des voies à suivre, et de la première révision de la feuille de route économique, par le changement à la tête du gouvernement. Reste à espérer que l’année 2022 sera celle de la réhabilitation de la confiance du citoyen, et celle de la productivité, car le chemin vers une réelle stabilité demeure long, et implique de traiter en profondeur, les dossiers brûlants, tel que le chômage, l’inflation, le pouvoir d’achat, la régulation du marché de consommation, et l’éradication des différente crises.