Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Rostom Fadhli, a communiqué, ce mardi à Alger, les chiffres relatifs à la masse monétaire, les crédits à l’économie et la croissance économique en 2021 en cours.
S’agissant de la masse monétaire, selon le Gouverneur de la Banque d’Algérie, elle a enregistré une croissance de 12,79% durant les dix premiers mois de l’année en cours 2021.
La masse monétaire (M2) qui correspond à la quantité de monnaie circulant dans l’économie algérienne a atteint 19.918,39 milliards de dinars à fin octobre dernier contre 17.659,64 milliards de dinars à fin décembre 2020. Cette croissance est due essentiellement à la hausse de l’agrégat M1 (pièces et billets dans les comptes courants, les actifs immédiatement utilisables comme moyens de paiement) de 16,41 %, passant de 11.901,82 milliards de dinars à fin décembre 2020 à 13.854,50 milliards de dinars à fin octobre 2021, a expliqué M. Fadhli lors d’une rencontre entre la Banque d’Algérie et les banques et établissements financiers, rapporte l’agence APS.
Les dépôts à terme ont connu une progression de 5,32 %, atteignant ainsi 6.063,89 milliards de dinars à fin octobre 2021 contre 5.757,82 milliards de dinars à fin décembre 2020. L’évolution des dépôts à vue, à fin octobre 2021, a été marquée par une forte croissance de l’ordre de 23,54 %, passant de 4.210,00 milliards de dinars à fin 2020 à 5.201,23 milliards de dinars à fin octobre 2021. La hausse des dépôts à vue est due essentiellement à la croissance des dépôts à vue de Sonatrach.
Par secteur juridique, à fin octobre 2021, les dépôts à vue du secteur public ont connu une hausse de 46,20 %. De même, les dépôts à vue des entreprises privées et des ménages ont augmenté respectivement de 6,68 % et de 3,59 %, selon la même source rappelant que les dépôts à vue représentaient à fin octobre 2021, 26,1 % de la masse monétaire contre 23,8 % à fin décembre 2020.
Pour ce qui est des dépôts à terme, avec une part de 30,4 % dans la masse monétaire à fin octobre 2021 contre 32,6% à fin décembre 2020, ils ont atteint 6.063,89 milliards de dinars, soit une progression de 5,32 %. A fin octobre 2021, les dépôts à terme en dinars du secteur public ont connu une baisse de 0,43 %, contrairement à ceux des entreprises privées et ceux des ménages qui ont enregistré une hausse de 3,84 % et de 6,75 % respectivement. Quant aux dépôts en devises, ils ont crû de 9,74 % atteignant ainsi 927,21 milliards de dinars à fin octobre 2021.
Hausse des crédits à l’économie de 3,82%
Les crédits à l’économie ont enregistré une hausse de 3,82% passant de 11.182,29 milliards de dinars à fin décembre 2020 à 11.609,37 milliards de dinars à fin octobre 2021. Ainsi, les crédits octroyés par les banques publiques ont augmenté de 3,24 % et ceux octroyés par les banques privées ont crû de 8,16 % au cours des dix premiers mois de 2021. Les crédits aux entreprises publiques, aux entreprises privées et aux ménages, ont augmenté respectivement de 4,80 %, 1,99 % et 7,11 % à fin octobre 2021.
Par ailleurs, M. Fadhli a évoqué l’évolution de l’activité économique nationale. Après avoir enregistré une contraction au cours de l’année 2020, la reprise de l’activité économique, entamée au premier trimestre 2021 (+2,3 %), s’est poursuivie au cours du deuxième trimestre 2021 atteignant ainsi une croissance appréciable de 6,4 %, contre une forte contraction de 10,3 % au deuxième trimestre 2020, a-t-il souligné.
Cette croissance du PIB réel est corrélée à la hausse de la croissance de la quasi-totalité des grands secteurs de l’économie nationale hormis celui de l’Agriculture qui a accusé un léger recul de 0,3 % au deuxième trimestre 2021, contre une croissance de 1,4 % à la même période de l’année précédente. Ce recul est du notamment aux conditions climatiques défavorables.
Hors hydrocarbures, la croissance du PIB a atteint 6,1 % au deuxième trimestre 2021 contre un fort repli de 11,5 % au deuxième trimestre de l’année précédente.
Le premier secteur ayant contribué à la progression de l’activité économique au, deuxième trimestre 2021, est celui du BTPH qui a enregistré une forte croissance de 13,7 % contre -20,0 % une année auparavant.
Le deuxième secteur est celui des hydrocarbures qui a connu une croissance de 11,0 % contre un repli de 5,3 % au deuxième trimestre 2020. Les services marchands affichent une croissance de 10,2 % contre un fort repli de 18,0 % une année auparavant.
Le secteur de l’industrie a lui aussi réalisé une croissance appréciable de 9,3 % au deuxième trimestre 2021 contre un repli de 5,3 % au deuxième trimestre 2020, a indiqué M. Fadhli.