Les prix du brut chutaient lundi en début de séance européenne, plombés par les inquiétudes pour la demande d’or noir à mesure que progressent le variant Omicron et les mesures de restrictions sanitaires, rapporte l’agence AFP.
Vers 09H10 GMT (10H10 HEC), le prix du baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 5,11% à 69,79 dollars, quand celui de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier, dont c’est le dernier jour de cotation, abandonnait 5,67% à 66,84 dollars.
Les craintes sur l’évolution de la demande de brut « comptent de nouveau parmi les premières préoccupations des investisseurs avec la multiplication des cas du variant Omicron du Covid-19 », explique Stephen Brennock, analyste de PVM.
La circulation accrue de cette nouvelle souche « entraîne des mesures plus strictes » de restrictions aux déplacements, observe Hussein Sayed, d’Exinity, comme aux Pays-Bas où tous les magasins non essentiels, restaurants, bars, cinémas, musées et théâtres ont fermé leurs portes jusqu’au 14 janvier.
Et les avertissements se multiplient. Ainsi le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire Anthony Fauci a averti dimanche que le variant Omicron « se déchaînait » à travers le monde.
Le groupe d’experts conseillant le gouvernement allemand a de son côté tiré la sonnette d’alarme devant la progression du variant et plaidé pour des réductions supplémentaires des contacts au sein de la population « dans les plus brefs délais ».
« Les investisseurs n’ont donc guère d’autre choix que de vendre leur pétrole », conclut Fawad Razaqzada, de ThinkMarkets.
De plus, les investisseurs voient d’un mauvais œil le fait que le sénateur démocrate américain Joe Manchin ait annoncé qu’il n’approuverait pas le programme de relance du président Joe Biden, le jugeant trop dispendieux en période d’inflation.
La mise en œuvre de ce plan est susceptible d’apporter un soutien fort à la demande de pétrole brut du premier consommateur mondial.