Les prix du pétrole abordaient la semaine en hausse lundi, soutenus par l’augmentation dimanche de ses tarifs par le géant saoudien Aramco et l’impasse des négociations sur le nucléaire iranien, maintenant toujours Téhéran hors du marché.
Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février grimpait de 2,35% à 71,52 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier avançait de 2,63% à 68,00 dollars. Les deux contrats de référence de part et d’autre de l’Atlantique ont respectivement perdu 3,91% et 2,77% la semaine dernière.
Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco « a augmenté tous ses prix de vente officiels de janvier pour les cargaisons à destination de l’Asie et des États-Unis », rapportent les analystes de S&P Global Platts.
Pour Jeffrey Halley, de Oanda, cette décision montre « la confiance » de Ryad, « qui doit estimer que la reprise mondiale ne déraillera pas » malgré l’apparition du variant Omicron, menace pour la consommation de brut, et la hausse de l’offre en début d’année prochaine décidée par l’OPEP+.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ ont convenu jeudi dernier qu’ils augmenterait leur production de 400.000 barils par jour en janvier alors que les marchés s’attendaient plutôt à une pause dans cette stratégie que le cartel met en oeuvre depuis mai.
Le marché profite également de « l’impasse dans les négociations entre les États-Unis et l’Iran », estime Ricardo Evangelista, d’Activtrades.
Les États-Unis ont accusé samedi Téhéran de bloquer les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien tout en développant son programme atomique, et ont prévenu qu’ils ne pourront « pas accepter » cette attitude — sans pour autant claquer la porte des discussions. Le constat américain rejoint celui des négociateurs européens.
Le producteur historique de l’OPEP, écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l’accord de 2015 sur le nucléaire censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, pourrait relancer ses exportations si les négociations venaient à aboutir.
AFP