Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le professeur Fawzi Derrar, s’est exprimé sur le nouveau variant du Coronavirus Omicron.
Dans une déclaration faite ce lundi 29 novembre 2021 à la Radio locale Sétif, le professeur Fawzi Derrar a indiqué que l’émergence de ce variant est due à un manque de vaccination dans plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, qui a un taux de vaccination de 40 %, ce qui n’est pas suffisant pour l’immunité collective.
Le variant Omicron est une souche qui a acquis des mutations génétiques qui combinent à la fois des souches alpha et delta et est une grande préoccupation pour les experts.
Le variant s’est fortement propagée en Europe et se propage rapidement aux Pays-Bas, enregistrant 13 cas, et elle est plus puissante que Delta, collectant plus de 30 variantes génétiques qui collent aux cellules, a expliqué le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie.
Ce variant pénètre facilement et avec force dans le système respiratoire humain, se propageant plus fortement que ses prédécesseurs, selon le professeur Derrar qui a précisé que la majorité des personnes infectées par cette souche ne sont actuellement en principe pas à risque, mais avec la propagation croissante, le risque réside.
« Il est fort probable que cette souche fasse son apparition en Algérie dans les prochains jours », a indiqué le professeur qui a précisé que les symptômes de ce variant sont actuellement très similaires aux symptômes des souches précédentes, et la PCR peut la détecter dans un premier temps.
« Des études rapides sont actuellement en laboratoire pour confirmer l’étendue de la résistance vaccinale à cette souche, et le résultat sera obtenu dans deux semaines », a souligné M. Fawzi Derrar.
Il assure que toutes les mesures nécessaires ont été mises en place, si un cas de contamination au nouveau variant est suspecté, tout en affirmant que nous sommes entrés dans la quatrième vague, avec un nombre croissant de victimes, malheureusement.
Au niveau national, le 16 novembre, nous avons enregistré environ 700 cas hospitalisés, et le 27 novembre, le nombre était de près de 2000 personnes dans les hôpitaux, a-t-il précisé.
Le professeur Fawzi Derrar a indiqué que le climat froid et l’hiver permettent la transmission du virus, et nous n’avons pas encore atteint le pic de la vague, il faut donc faire attention.
« Nous craignons la possibilité de l’émergence du nouveau variant qui pourrait nous compliquer les choses à l’avenir, c’est pourquoi la prudence et l’engagement sont nécessaires », a-t-il ajouté.
Il a également expliqué que le nouveau variant pénètre rapidement dans le système respiratoire, ce qui signifie qu’elle nécessite de grandes quantités d’oxygène, tout en appelant à la prudence.
La vaccination contre la grippe saisonnière a débuté lundi soir, et le vaccin a été distribué dans différentes pharmacies du pays. L’Institut Pasteur a acquis deux millions de doses à distribuer dans toutes les wilayas du pays, à partir de lundi soir.