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Mebtoul: « La réussite du nouveau code d’investissement nécessite de profondes réformes structurelles »

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« Si l’on veut que le nouveau code d’investissement ait un impact réel, il y a urgence d’une réorientation de toute la politique socio-économique passant par de profonds ajustements économiques et sociaux donc par de profondes réformes structurelles ». C’est le constat établi par le professeur Abderrahmane Mebtoul sur le nouveau code d’investissement.

Encore un nouveau code d’investissement en Algérie,  après tant d’autres qui n’ont eu aucun  impact sur la production et exportation hors hydrocarbures, ayant  peu  attiré les investisseurs étrangers ? S’interroge le professeur. Selon lui, le développement hors hydrocarbures ne saurait résulter de lois mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes,  une libéralisation maîtrisée, un rôle stratégique à l’Etat régulateur, conciliant efficacité économique et justice sociale, évitant l’idéologie dévastatrice. Pour lui, le temps est terminé du tout Etat et des relations personnalisées entre responsables politiques, mais se fonde sur de nouveaux réseaux, afin d’éviter les nombreux litiges  internationaux  où l’arbitrage international a été souvent en défaveur de l’Algérie avec des pertes se chiffrant en dizaines de millions de dollars.

« Le retour à la confiance, sans laquelle aucun développement n’est possible passe par une vision stratégique clairement définie. Ce sont autant de facteurs déterminants. Par exemple , sans réformes,  l’instabilité du  taux de change, dérapage officiel accéléré du dinar  freine  l’attrait de l‘investissement à moyen et long terme, faute de visibilité,  créateur de valeur ajoutée  avec le risque d’amplifier les actions spéculatives  tant dans la sphère réelle ( stockage de produits durables ) et par l’achat de devises », explique MMebtoul.

Ainsi, l’Algérie a besoin surtout, selon lui, d’une stratégie de sortir de crise, évitant les actions conjoncturelles, le replâtrage,  et le juridisme devant s’attaquer à l’essentiel, le fonctionnement de la société.  « Évitons tant l’autosatisfaction que la sinistrose. Bien que la situation sera de plus en plus difficile sur le plan économique entre 2021/2025, l’Algérie a les moyens de la surmonter avec du réalisme par un discours de vérité évitant les discours démagogiques populistes se fondant sur une vision idéologique dépassée », poursuit-il.

Selon lui, un  nouveau code d’investissement en Algérie, sans vision stratégique, une nouvelle gouvernance, de profondes réformes structurelles conciliant efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, supposant une profonde moralité de ceux  qui dirigent la  Cité, aura un impact mitigé. Le dépassement de l’entropie actuelle, les tensions géostratégiques à nos frontières,  pose la problématique de la sécurité nationale, conclu-t-il.

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