Les prix du pétrole faisaient du surplace jeudi dans une séance raccourcie pour Thanksgiving, les investisseurs attendant pour se positionner la réaction des producteurs à l’ouverture de certaines réserves stratégiques chez les consommateurs.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier engrangeait 0,04 % à 82,28 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois perdait 0,27 % à 78,18 dollars.
« Alors que le marché y voit plus clair sur la libération coordonnée de réserves stratégiques, il y a encore beaucoup d’incertitude sur la façon dont l’OPEP “pourrait réagir » lors de sa prochaine réunion dans une semaine, relèvent les analystes de ING.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ se retrouvent jeudi prochain pour statuer sur l’évolution de leur offre conjointe d’or noir en début d’année prochaine.
Plusieurs gros consommateurs comme les États-Unis poussent pour qu’ils ouvrent plus rapidement qu’ils ne le font leur robinet d’or noir afin de calmer la hausse des prix qui pèse sur la reprise économique.
En attendant, Washington a décidé mardi de recourir à l’ouverture de ses réserves stratégiques de brut afin d’augmenter l’offre disponible sur le marché.
D’autres pays comme la Chine et l’Inde ont annoncé des mesures similaires, sans obtenir la réaction escomptée sur les marchés : le Brent et le WTI s’apprécient en effet respectivement de 4,25 % et de 2,70 % depuis le début de la semaine.
Les investisseurs surveillent également les discussions autour de l’Iran, producteur historique de l’OPEP écarté du marché depuis 2018.
A quelques jours de la reprise prévue lundi à Vienne des négociations pour sauver l’accord censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, suspendues depuis juin, l’ambiance est très tendue, de quoi éloigner la perspective d’une hausse prochaine des exports de la part de Téhéran.
Les marchés du pétrole connaîtront une clôture plus tôt qu’à l’accoutumée, à 14 h 30, pour cause de jour férié (Thanksgiving) aux États-Unis.
Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, était stable vers 6 h 45 jeudi, 94,10 euros le mégawattheure (MWh), et s’appréciait d’environ 8 % depuis le début de la semaine.
« Les prix du gaz reflètent une prime de crainte significative alors que les températures commencent à baisser en Europe », notent les analystes d’UBS, qui pointent « des stocks en-deça des moyennes à cette époque de l’année et des exportations de gaz russe qui augmentent plus lentement que prévu ».
AFP