Depuis quelques semaines, les relations entre l’Algérie et la France se sont envenimées, après la décision de Paris de réduire de 50% le nombre de visas octroyés aux Algériens. Quelques jours après, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le régime algérien de régime « fatigué » et « fragilisé par le Hirak ».
Le président Macron avait également accusé « le système politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle ». L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris pour concertations.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré lors d’un entretien publié, hier vendredi, dans les colonnes du magazine allemand « Der Spiegel » que les propos du président français Macron étaient très grave car il remet en question l’histoire de l’existence de la nation algérienne avant le colonisation française.
Le président Tebboune a déclaré : « Nous n’acceptons pas de compromettre l’histoire d’un peuple, et nous ne permettrons pas que les Algériens soient humiliés ».
En réponse à la question de la sortie de crise entre les deux pays, le président Tebboune a déclaré : « Je ne serai pas le premier à franchir le pas, sinon je perdrai tous les Algériens. Le président Tebboune a ajouté : « C’est un problème national, pas le problème du président ».
Sur une éventuelle réouverture de l’espace aérien aux avions militaires français, il a répondu en affirmant: « Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger, désormais ils devront voler 9 heures au lieu de 4. Toutefois, nous sommes disposés à faire une exception pour secourir les blessés ».