Mark Zuckerberg compte créer une maison-mère avec un nouveau nom englobant plusieurs divisions, comme Google l’a fait il y a quelques années…
Une nouvelle ère avec un nouveau nom pour Facebook ? Selon le site spécialisé The Verge, l’entreprise californienne, qui traverse une période de turbulences, devrait annoncer la semaine prochaine la création d’une nouvelle maison-mère chapeautant ses différents services (le réseau social Facebook, Instagram, WhatsApp, Oculus, etc).
Le but ? Se tourner vers l’avenir, notamment le « multiverse », cet univers connecté mélangeant réalités virtuelle et augmentée, que Mark Zuckerberg considère comme le futur du Web. Mais ses détracteurs y voient un tour de passe-passe pas très subtil pour s’éloigner d’un nom devenu toxique après des polémiques à répétition.
Selon The Verge, le nouveau nom devrait être dévoilé à l’occasion de la conférence Connect, le jeudi 28 octobre. Il est jalousement gardé au sein de la direction et serait sémantiquement lié au multiverse et à Horizon, la plateforme sociale virtuelle développée par Facebook.
Facebook ne serait pas le premier à le faire. En 2015, Google avait créé la structure Alphabet (dont dépendent Google, Waymo, Deepmind, Verily etc). Mais le nom n’a jamais pris auprès du grand public. Snapchat s’est également renommé Snap en 2016. « Facebook pense que changer de nom peut l’aider à changer de sujet », a déclaré dans un communiqué une association anti-Facebook, qui se fait ironiquement appeler le « Véritable Conseil de surveillance de Facebook » (Real Facebook Oversight Board). « C’est un signe qu’ils sont prêts à tout pour distraire de leur échec à assainir leurs plateformes remplies de haine. Quoi qu’ils se fassent appeler, le problème reste entier, (…) ils ont besoin de régulation réelle et indépendante, tout de suite », poursuit l’association. « Si vous donnez un nouveau nom à un produit qui ne marche plus, les gens vont rapidement comprendre que la nouvelle marque a les mêmes problèmes », a tweeté Benedict Evans, un analyste indépendant spécialiste de la Silicon Valley. « Une meilleure approche serait de résoudre le problème, et ensuite de créer une nouvelle marque qui reflète le nouveau produit », a-t-il continué.
L’entreprise, qui enchaîne les scandales depuis des années, traverse une passe particulièrement difficile depuis que France Haugen, une ancienne employée lanceuse d’alerte, a fait fuiter des documents internes à la presse et accusé la plateforme de faire passer « les profits avant la sécurité » de ses utilisateurs. Fait rare, les élus républicains et démocrates semblent tous d’accord pour tenter de réguler l’entreprise. Et un changement de nom n’y changera rien.
Afp