La crise diplomatique entre l’Algérie et la France s’est envenimée depuis les récentes déclarations du président Macron qui s’est interrogé sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.
Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a indiqué, ce mardi 12 octobre 2021, lors de la séance des questions au Gouvernement, que « l’Algérie a pris, ces derniers jours, un certain nombre de décisions, notamment le rappel de son ambassadeur à Paris pour consultations ».
« Nous le regrettons parce que cela ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux nations », a-t-il ajouté.
Le ministre français a indiqué que « ces relations entre nos deux pays, entre nos deux peuples, vous l’avez rappelé, sont anciennes, profondes ; elles sont marquées par des liens humains uniques ».
Il a ajouté que « la France y est profondément attachée et souhaite les préserver et les développer. Récemment, le Président de la République a rappelé son profond respect pour le peuple algérien ».
Cela signifie aussi, bien sûr, le respect fondamental de la souveraineté algérienne. Cela veut dire aussi que c’est aux Algériens, et à eux seuls, de décider de leur destin et de définir les contours de leurs choix et de leurs débats politiques, a rappelé Jean-Yves Le Drian.
Mais, a-t-il précisé, « nous sommes convaincus de l’intérêt commun de nos deux pays à travailler ensemble sur tous les secteurs », ajoutant que « cette vision des relations entre nos deux nations, elle est, je crois, partagée par beaucoup de responsables algériens, à tous niveaux ».
Pour certains d’entre eux, j’ai eu l’occasion, a rappelé le ministre français « de travailler de manière approfondie au cours des dernières années sur de nombreux sujets d’intérêt commun et nous sommes toujours parvenus, même dans la difficulté, à trouver des solutions lorsque des problèmes sont survenus. Cela vaut aussi, je le dis ici, sur les questions migratoires ».
Interrogé sur les questions de mémoire que, Jean-Yves Le Drian a rappelé que « le Président de la République a engagé une démarche d’amitié et de lucidité sur toutes les blessures de l’histoire franco-algérienne ».
Il a confié à M. Stora un rapport sur les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie. C’est sur ces bases-là et sur toutes les questions posées par vous-mêmes que nous devons avoir une relation apaisée avec notre passé commun et je sais que vous voulez y contribuer, a conclu le ministre français.
