Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé, dimanche, sur les moyens et mécanismes auxquels l’Etat compte recourir afin d’absorber les fonds circulant sur le marché parallèle.
Lors d’une rencontre avec des médias nationaux, le président Tebboune a indiqué qu’il était possible d’absorber, de mille et une manières, les fonds du marché parallèle, citant entre autres méthodes, « la finance islamique qu’il convient de généraliser, à travers l’ouverture de nouvelles banques ».
Selon lui, il est impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche, a-t-il dit, qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire.
« Cette économie a été autorisée par l’Etat. Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA », a expliqué le président Tebboune.
Et d’ajouter que la résorption de ces liquidités constitue « la principale préoccupation » et se fera « de la meilleure façon », rassure le chef de l’Etat.
Ainsi, a-t-il poursuivi, l’Etat œuvrera à la récupération des fonds circulant sur le marché parallèle via plusieurs moyens, y compris l’éventuel recours à l’investissement dans des titres anonymes et sans impôt.
À une question sur cette procédure, notamment s’il s’agit d’une « amnistie », le président Tebboune a fait savoir que « cela était une partie des règles du jeu », sans donner davantage de détails compte tenu de « la confidentialité du dossier ».