La hausse plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis a plombé mercredi les cours du pétrole tandis que des propos accommodants de Vladimir Poutine sur la production de gaz ont fait reculer ses cours après une envolée.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a conclu en baisse de 1,48 dollar ou 1,79% par rapport à la clôture de la veille à 81,08 dollars à Londres.
A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre a abandonné 1,50 dollar ou 1,90% à 77,43 dollars. Les deux contrats de référence avaient pourtant atteint en tout début de séance européenne 83,47 dollars et 79,78 dollars le baril, une première pour le Brent depuis octobre 2018 et pour le WTI depuis novembre 2014.
Des prises de bénéfices et l’augmentation surprise de 2,3 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis rapportée par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont d’abord entamé la vigueur des cours du brut. La médiane des analystes interrogés par Bloomberg tablait sur un million.
Les stocks de brut sont scrutés de près par le marché, la vitesse à laquelle ils se réduisent aidant à apprécier l’ampleur du déficit entre l’offre, contrainte, et la demande, solide. « C’est la deuxième semaine d’affilée que les stocks de brut surprennent à la hausse. Cela a coupé la fièvre haussière », a résumé John Kilduff d’Again Capital.
Les prix de l’or noir restaient cependant à un niveau relativement élevé, soutenus par la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés lundi. Suivant son plan de juillet, le cartel s’est contenté d’une augmentation de la production globale mensuelle de 400.000 barils par jour pour novembre alors qu’une partie des acteurs du marché en attendaient davantage.
Le marché du gaz a connu de son côté une journée particulièrement mouvementée: le cours européen de référence, le TTF néerlandais, s’est envolé à 162,125 euros quand le prix du gaz britannique pour livraison le mois prochain a atteint 407,82 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur).
En fin de séance, après ce pic de plus de 35%, les deux contrats ont retrouvé des eaux plus calmes, le gaz néerlandais terminant autour à 108,19 euros.
Face à la crise du gaz en Europe, le président Vladimir Poutine a laissé entendre que la Russie pourrait stabiliser le marché global. « Nous pouvons atteindre un record de livraison de nos ressources énergétiques vers l’Europe, y compris de gaz », a-t-il affirmé.
Afp