C’est bientôt l’ultime affrontement entre les formations politiques anciennes et nouvelles, et les différents courants issus des derniers développements de la scène politique.
C’est ce qui va caractériser les élections du 27 novembre prochain, ou déjà les signes d’une disparité criarde s’expriment à travers les incessantes requêtes de certaines formations à revoir quelques dispositions du nouveau code électorale, notamment l’alinéa 7 article 200 se rapportant à la relation des candidats avec les sphères de l’argent sale. Ils le relèvent tel un obstacle à leur collecte de signatures, et objet de discorde avec l’autorité nationale indépendante des élections, qui ne veut pas en démordre.
Pour bon nombre d’observateurs, il ne s’agit pour ces partis que d’une incapacité flagrante de se défaire des anciens réflexes et systèmes, et de s’adapter aux nouveaux paradigmes de contrôle et de suivi des opérations. Autrement dit , c’est sur l’élément qui se trouve être le plus déterminant pour séparer le bon grain de l’ivraie, et permettre une révision profonde des pratiques sur le terrain, que sont intervenues ces formations.
Des pratiques qui ont établi la loi de l’argent comme première règle pour ouvrir le chemin vers les sièges de responsabilités, avec les conséquences et les dérives désastreuses que cela a pu produire sur la société, et sur l’économie du pays durant des décennies.
C’est de ce vécu et de ce constat qu’est né le mépris des algériens pour l’acte de voter et aux élections. C’est donc en se dressant contre cet ordre établi qu’il peut y avoir des chances de les réconcilier avec la scène politique et les urnes.
A ce titre, les élections locales revêtent une importance particulière dans la mesure ou les responsables qui seront élus, seront d’une part confrontés à une nouvelle stratégie et vision de gestion qui sera basée en profondeur sur l’obligation de résultats et sur l’autonomie financière et économique des collectivités locales.
Dans ce sens, le code électoral confère aux citoyens, à travers les nouvelles dispositions, notamment l’article 200 de l’alinéa 7, qui introduit une notion précise et ferme de la lutte contre l’argent sale.
C’est dans cette optique que les indépendants et la société civile font la différence par rapport aux habituels acteurs de la scène électorale, du fait qu’ils représentent une nouvelle force sur la scène politique, qui ne demande qu’à faire ses preuves et acter une meilleure représentation du peuple.
Autrement dit, c’est le passage de la contestation populaire de la rue aux institutions à travers la reconnaissance et la légitimité accordée par le citoyen.
C’est tout l’enjeu de ces élections qui semblent apporter un nouveau souffle susceptible d’affecter à la hausse le taux de participation, dans le cas où les électeurs ressentiraient réellement les effets d’une lutte sans merci contre l’argent sale.