Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, mercredi, que le Gouvernement était en passe de revoir la grille des salaires, selon une approche « participative inclusive », rapporte l’agence officielle APS.
Répondant aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat du plan d’action du Gouvernement, le Premier ministre a indiqué que « le Gouvernement a pris au sérieux la question de la révision des salaires et l’a inscrite comme axe important dans son programme. Il traitera de cette question selon une approche participative inclusive, dans le cadre d’une large réforme du système de la fonction publique ».
Le Gouvernement effectuera une évaluation minutieuse des politiques des salaires à la base d’enquêtes et d’études concernant tous les domaines d’acticités y compris le secteur économique, a poursuivi M. Benabderrahmane.
Cette opération est susceptible d’orienter les choix du Gouvernement en termes de politiques des salaires et des revenus en vigueur au niveau national, a mis en avant le Premier ministre, soulignant qu’elle était soumise à une batterie de mesures, de normes et de facteurs, notamment en ce qui concerne la productivité nationale et la moyenne d’inflation, outre la situation économique générale du pays.
Il a également insisté sur la réforme du système de la fonction publique.
Par ailleurs, le Premier ministre a estimé que la solution radicale pour la préservation du pouvoir d’achat loin des solutions conjoncturelles, demeure en la relance de l’économie et la réalisation de la dynamique économique permettant, outre la création de richesses et d’emplois.
Politique d’aide sociale : L’élaboration du registre national unifié touche à sa fin
Le Premier ministre que l’élaboration du registre national unifié dans le cadre de la politique sociale de l’Etat visant « un meilleur ciblage » de l’aide destinée aux catégories vulnérables et défavorisées, touchait à sa fin.
Il a rappelé que ce Plan d’action du Gouvernement s’est focalisé sur « le renforcement de la cohésion sociale par l’augmentation et le soutien du pouvoir d’achat des citoyens et l’amélioration de la prise en charge des catégories défavorisées dont les personnes aux besoins spécifiques et celles âgées ainsi que les familles sans revenus ou à faibles revenus ».
Evoquant l’enveloppe financière affectée à ce volet dans le cadre de la loi de finances pour 2021, M. Benabderrahmane a indiqué que la valeur des transferts sociaux s’élève à « 1.900 milliards de DA », soit « 9,4% du PIB » et « 23,78% du budget de l’Etat ».
A cet effet, le Gouvernement s’est engagé dans le processus de réforme du modèle d’aide pour un ciblage social plus juste des parties concernés en passant au système des transferts monétaires au profit des familles nécessiteuses qui bénéficient d’un revenu supplémentaire à titre de compensation de la modification des prix, a ajouté le Premier ministre.