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Fonds boursiers : la rentabilité de retour en Afrique masque des risques et fragilités

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Les principaux fonds africains qui investissent sur des actions des sociétés cotées de la région affichent des rendements qui, en majorité, sont supérieurs à leurs indices de référence. Mais des fragilités persistent.

La rentabilité a fait son retour chez les fonds qui investissent sur des actifs boursiers panafricains hors Afrique du Sud, selon des données de marchés publiées par la firme d’analyse Riscura. Sur les 15 fonds boursiers concernés et qui sont suivis par l’entreprise, seulement 3 ont moins bien performé que leurs indices de référence entre janvier et juillet 2021. Les 12 autres ont été meilleurs.

La première place en termes de rendement revient à Allan Gray Africa ex South Africa Fund qui a généré un gain potentiel de 33% sur la période analysée, bien mieux que les 11,6% de son indice de référence qu’est le Standard Bank Africa Total Return Index. La meilleure performance en termes d’écart sur l’indice de référence a été réalisée par Coronation Africa frontier qui a généré 29,1% de rendement contre 0,10% pour son indice de référence qui est constitué de l’ensemble des obligations remboursables dans trois mois, avec un taux d’intérêt équivalant à celui du marché interbancaire à Londres auquel s’ajoute un surplus de 5%.

Les analystes d’Allan Gray Africa reconnaissent que leur succès provient du fait qu’ils ont compris contrairement aux autres, que l’Afrique n’est pas aussi sombre pour les investissements que les opinions publiques semblent le démontrer. Ses gestionnaires prennent en exemple le cas du secteur bancaire nigérian, où le Fonds est présent. « Zenith Bank au Nigeria par exemple, a au cours de la dernière décennie vu ses bénéfices augmenter de 9 % par an en dollars américains, avec un rendement des capitaux propres (ROE) moyen de 20 %, mais sa valeur en bourse ne se négocie qu’à 3,2 fois ses bénéfices. Bank of America, en comparaison, a eu un ROE moyen de moins de la moitié sur la même période, mais sa valeur se négocie à 17 fois les bénéfices », font-ils savoir.  

On note en effet que le Nigeria est sanctionné par les investisseurs pour des considérations macroéconomiques. Le pays fait face à une crise des devises. Ce qui rend difficile le rapatriement des bénéfices, et décourage des investissements, malgré des prix par action faibles sur la Bourse de Lagos, et de solides performances en naira pour les sociétés qui y sont cotées. D’un autre côté, les marchés boursiers africains ont réalisé des performances supérieures à celles des indices comme le MSCI World.

Cet indice qui regroupe les 1600 entreprises ayant la plus forte valorisation au monde a affiché un rendement de 17,9%, depuis le début de l’année. L’indice qui couvre l’ensemble de la Bourse zimbabwéenne a évolué de 152% et la Ghana All Share Index a augmenté de 44%. Mais les marchés africains restent très peu liquides, et les restrictions en termes de mouvement de capitaux sont favorables à des investisseurs de long terme.

Ecofin

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