La place de l’enseignement de la langue amazighe à l’école algérienne est au centre d’une polémique. Une circulaire du ministère de l’Éducation nationale n° 1394 du 14 août en cours portant organisation exceptionnelle des élèves des trois paliers d’enseignement, y compris le volet enseignement de la matière tamazight, a provoqué la colère des enseignants de cette langue, et les critiques des syndicats de l’éducation.
Le 28 août dernier, la Coordination nationale des inspecteurs de la langue amazighe (CNILA) a adressé un courrier au ministère de l’Éducation nationale, en dénonçant une « volonté de confinement de cette matière scolaire dans un moment pédagogique marginal ».
Le Ministre de l’Éducation Nationale, Abdelhakim Belabed, a reçu, mardi dernier, au siège du Ministère le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité, El Hachemi Assad et une délégation de membres du Secrétariat général, en présence des cadres de l’administration centrale, a indiqué hier mercredi le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Au cours de cette rencontre, les deux parties ont discuté des axes liés à la réalité de l’enseignement de la langue amazighe et de son cadre pédagogique, et il a été convenu de rétablir le comité mixte entre les deux organismes, car il s’agit du cadre le plus approprié pour le suivi des processus d’enseignement de tamazight à l’école algérienne, selon la même source.
Le ministre a donné toutes les assurances de prendre en considération la langue amazighe, niant explicitement toutes les interprétations concernant le statut de la langue amazighe au sein du programme académique national et en réitérant en même temps sa présence constante dans le calendrier officiel, a précisé le même communiqué.
A l’issue de la rencontre, le ministre a souligné qu’il n’y a pas de place au doute dans le cadre de la généralisation de la langue amazighe, à laquelle le ministère de l’Éducation nationale s’est engagé conformément aux dispositions de la Constitution.