D’une importance de 3000 milliards de dollars, le marché africain passe pour être le nouvel Eldorado des grandes puissances économiques, mais aussi de celles qui émergent. Pour l’Algérie, le cap est désormais fixé par les récentes actions qui s’inscrivent dans une stratégie de pénétration des marchés africains sur des bases nouvelles, à même de porter le secteur de l’export à un niveau supérieur.
Le but étant d’atteindre les 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2024, il semblerait que cet objectif pourrait se réaliser en moins de temps que prévu. Du fait que d’ores et déjà les deniers statistiques émanant des services de douanes font état d’un bond atteignant les 2,4 milliards de dollars durant les 7 derniers mois. Comparativement aux chiffres des deux dernières années ou le volume d’exportations ne dépassait pas 1,2 milliard de dollars, il est indéniable que cette fulgurante hausse des exportations exprime la régularité de cette dynamique qui fortement appuyée par l’accompagnement des pouvoirs publics pour les opérateurs notamment en matière de logistique et de transport.
Dans le même sillage, et d’une importance hautement stratégique, l’orientation des actions vers les marchés africains dénote d’une grande volonté de déploiement et de réformes dans la mesure où elles sont essentiellement dirigées vers la réalisation de volumes d’exportations susceptibles de dépasser de loin les objectifs inscrits.
Et ce à travers en premier lieu la ratification de l’accord de création et de mise en œuvre de la zone de libre-échange continental africain, (Zlecaf), qui permettra d’effectuer une avancée plus que considérable en matière d’exportations, du fait qu’elle sera accompagnée d’un démantèlement tarifaire qui conférera une autre dimension de compétitivité aux produits algériens, d’autre part , elle renforcera les chances d’atteindre un volume dépassant les 7 milliards de dollars sur les 5 prochaines années, selon les experts.
Cela étant, toute cette dynamique demeure tributaire de plusieurs facteurs dont le plus important demeure le déploiement du réseau bancaire algérien en Afrique. Une condition incontournable pour permettre aux opérateurs de jouir d’une aisance financière et d’une trésorerie à même de leur faciliter leur intégration et leur développement au sein des marchés africains.
A cela s’ajoute l’inconditionnelle inscription des produits algériens aux normes internationales, et le maintien de la réalisation d’infrastructures importantes, tel que le grand port de Cherchell et la transsaharienne. Une vision qui tend à valoriser le potentiel géostratégique de l’Algérie, et à capitaliser ses chances de se défaire de la dépendance aux hydrocarbures, en un temps record.
L’autre fait marquant de cette stratégie réside dans le renforcement récent des relations de collaborations économiques avec les pays africains, notamment celui établi avec le Nigeria , résultant sur la création récent d’un conseil d’affaires algerio-nigerian.
Un développement qui pourrait avoir de grands impacts sur les résultats des prochains exercices dans le secteur des exportations, du fait que le Nigeria est l’une des plus fortes économies d’Afrique, et l’un des marchés les plus attractifs avec un PIB en perpétuelle évolution. D’autant plus que les deux pays se sont entendus pour évoluer en tandem dans l’expérience de la Zlecaf, et d’œuvrer pour se hisser aux rangs de leaders de l’économie africaine.
Il s’agit pour un bon nombre d’observateurs, d’un développement majeur dans la relance de l’économie nationale, susceptible d’accélérer sensiblement la mise en place de nouveaux mécanismes de gestion et de gouvernance axées sur l’ultime finalité d’amorcer un renouveau économique post-hydrocarbures, et post Covid-19