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Mebtoul: «Le programme du gouvernement doit délimiter les prérogatives des institutions de contrôle »

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Le programme d’action du gouvernement dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion, doit délimiter clairement les prérogatives des institutions de contrôle par des mécanismes de régulation transparents. C’est ce qu’estime le professeur Abderrahmane Mebtoul.

Pour lui, si l’on excepte la mauvaise gestion de certaines entreprises publiques qui accaparent une partie importante du financement public, il ne faut jamais oublier l’administration et les services collectifs dont les infrastructures qui également accaparent la mauvaise gestion des services collectifs.

Un autre facteur important pour le contrôle, selon MMebtoul, un  système d’information transparent  et fiable est une condition  fondamentale  de tout    contrôle. La  crise mondiale actuelle a bien montré l’urgence de l’intervention des Etats du fait que les mécanismes de marché seuls ne garantissent pas la transparence et le développement. « Or une erreur de politique économique peut se chiffrer en pertes pour la Nation de plusieurs centaines voire des milliards de dollars. Il existe  des liens complexes entre le façonnement des comptes au niveau des entreprises et l’environnement et lorsqu’on invoque la  mauvaise gestion, il  y a   lieu de bien cerner l’ensemble des causes internes et externes du résultat brut d’exploitation.  D’où l’importance d’un système d’information transparent  pour apprécier objectivement  les performances », indique-t-il à ce sujet. 

En résumé, le professeur estime que la lutte contre la corruption  passe par une coordination  sans faille des institutions de contrôle, relevant de plusieurs  centres de décision, devant être reliés aux réseaux internationaux,  évitant télescopages qui se neutralisent. Il s’agit, selon lui, de s’attaquer   à son essence c’est-à-dire  le fonctionnement de la société et à la gouvernance renvoyant  à d’importants enjeux tant internes (la corruption), que géostratégiques notamment le trafic sous différentes formes.  «Comme je le rappelais dans une interview donnée au grand quotidien financier, les Echos -Paris  » le 07 aout 2008, le terrorisme bureaucratique et la corruption sont les obstacles principaux au frein à l’investissement porteur en Algérie. La lutte contre la mauvaise gestion et la corruption renvoie à la question de la bonne gouvernance et de la rationalisation de l’Etat dans ses choix en tant qu’identité de la représentation collective », conclue-t-il.

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