Scène de panique et de chaos à l’aéroport de Kaboul, capitale de l’Afghanistan. Depuis l’annonce du président américain, Joe Biden, du retrait des troupes américaines de l’Afghanistan, les Talibans se sont lancés dans une opération de reconquête du territoire afghan.
À l’aéroport de Kaboul, des scènes de panique ont été rapportées où des hommes s’agrippaient aux passerelles ou aux escaliers pour tenter de monter dans un avion.
Vingt-an après leur chute, les Talibans ont investi hier dimanche le Palais présidentiel à Kaboul, après la fuite au Tadjikistan du président afghan Ashraf Ghani qui a reconnu leur victoire. « Les talibans ont gagné avec le jugement de leurs glaives et de leurs fusils et sont à présent responsables de l’honneur, de la possession et de l’auto-préservation de leur pays ».
L’ex-président a dit avoir quitté l’Afghanistan pour éviter un « bain de sang », car « d’innombrables patriotes auraient été tués » et la capitale « aurait été détruite ».
Tous les vols commerciaux de et vers l’Afghanistan sont annulés. L’évacuation de diplomates etd’étrangers s’organisait lundi en urgence dans des conditions très difficiles à Kaboul, tombée aux mains des talibans.
Les Américains viennent d’annoncer la suspension temporaire des opérations d’évacuation. Un conseil de sécurité de l’ONU devra se tenir ce lundi. Les Russes ont toutefois annoncé le maintien de leur ambassade à Kaboul et les Chinois se disent prêts à coopérer.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé, hier dimanche, sur son compte Twitter, que « les États-Unis se joignent à la communauté internationale pour affirmer que les Afghans et les citoyens internationaux qui souhaitent partir doivent être autorisés à le faire. Les routes, les aéroports et les postes frontaliers doivent rester ouverts et le calme doit être maintenu ».
La Maison Blanche a indiqué, hier dimanche, sur son compte Twitter, que « ce matin, le président et le vice-président ont rencontré leur équipe de sécurité nationale et des hauts fonctionnaires pour entendre des mises à jour sur le retrait de notre personnel civil en Afghanistan, les évacuations des candidats SIV et d’autres alliés afghans, et la situation actuelle en matière de sécurité à Kaboul ».