Les prix du pétrole avançaient mercredi, la perspective de voir les stocks de brut se réduire aux Etats-Unis, signal d’une demande soutenue, l’emportant aux yeux des investisseurs sur le nombre de cas de Covid-19 en hausse dans le pays.
Vers 09H30 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,13 dollars à Londres, en hausse de 0,87% par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 1,12% à 72,45 dollars.
« Les fortes variations de prix de la semaine dernière ont fait place à des séances plus calmes » cette semaine, note Stephen Brennock, analyste de PVM, qui évoque le « bras de fer actuel entre les préoccupations liées au variant Delta et un marché du brut attendu en déficit« .
Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, l’American Petroleum Institute (API) a rendu compte d’une baisse des stocks de brut de près de 4,8 millions de barils. « Les stocks d’essence ont même baissé de 6,2 millions de barils« , complète Carsten Fritsch, de Commerzbank.
« Ces deux chiffres ont considérablement dépassé les attentes du marché. Si les données officielles » publiées plus tard dans la journée par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) « sur les stocks s’avèrent similaires, les prix du pétrole sont susceptibles de réaliser de nouveaux gains« , a-t-il continué.
Le marché table sur une baisse plus mesurée de 2,5 millions de barils pour la semaine passée, selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, et de 1,24 million de ceux d’essence. Cette réduction avérée pour l’API et encore potentielle pour l’EIA « alimente le discours autour d’une offre insuffisante, soutenant ainsi les prix du pétrole« , juge Ricardo Evangelista, d’Activtrades, qui n’écarte cependant pas « la menace que représente la propagation du variant Delta« .
Aux États-Unis, premier consommateur de brut au monde, le très contagieux variant entraîne une forte hausse des cas, notamment dans les régions moins bien vaccinées du Sud du pays.
Afp